L’ONU va déployer des systèmes mondiaux d’alerte précoce pour les phénomènes météorologiques extrêmes

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3 min readMar 26, 2022

Auteur : Reuters

Alors que le changement climatique alimente des conditions météorologiques dangereuses dans le monde entier, les Nations unies s’engagent à ce que la surveillance météorologique d’alerte précoce couvre l’ensemble de la planète d’ici cinq ans.

Image représentative. Source : Pixabay

“La moitié de l’humanité se trouve déjà dans la zone de danger”, selon le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, en début de semaine. Et pourtant, “un tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, n’est toujours pas couvert par les systèmes d’alerte précoce.”

Aujourd’hui, il y a environ cinq fois plus de catastrophes liées au climat qu’il n’y en avait dans les années 1970. Selon les données de l’OMM, ces sécheresses, inondations, vagues de chaleur et tempêtes ont tué plus de 2 millions de personnes et causé des pertes de 3 640 milliards de dollars dans le monde depuis 1970.

Comme la tendance devrait s’aggraver avec la hausse continue des températures mondiales, “il est nécessaire d’investir 1,5 milliard de dollars” au cours des cinq prochaines années pour prévoir le moment où les événements extrêmes pourraient se produire, a stipulé le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.

Le montant alloué par les Nations unies à ce projet, dont une partie a été annoncée l’année dernière lors du sommet des Nations unies sur le climat à Glasgow, en Écosse, n’a pas été précisé dans l’immédiat.

L’Afrique est particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles, qui peuvent également avoir un impact sur la sécurité alimentaire. Certaines parties du continent sont fréquemment ravagées par la sécheresse, les cyclones ou les pluies intenses, mais 60 % de la population vit dans des zones qui ne sont pas couvertes par des systèmes d’alerte météorologique précoce.

Alors que les catastrophes naturelles sont devenues plus fréquentes, les systèmes d’alerte ont contribué à réduire le nombre de morts de 76 % depuis les années 1970, en donnant aux populations le temps de se préparer ou de fuir le danger qui les guette, ou en incitant les gouvernements à mobiliser l’aide.

Ces systèmes peuvent également contribuer à protéger les économies. Un avertissement de tempête de 24 heures, par exemple, peut aider les gens à réduire les dommages d’environ 30 %, selon un rapport de 2019 de la Commission mondiale sur l’adaptation. Le même rapport a suggéré que dépenser 800 millions de dollars pour les systèmes d’alerte précoce dans les seuls pays en développement permettrait d’éviter jusqu’à 16 milliards de dollars de pertes annuelles.

Pourtant, “nous ne devons pas nous arrêter à la seule prévention des décès”, selon Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, un groupe de réflexion basé à Nairobi. “Si les gens survivent à une catastrophe climatique mais qu’ils doivent ensuite se débrouiller seuls avec leurs maisons et leurs moyens de subsistance détruits, c’est une maigre bénédiction.”

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