L’organisme de surveillance de l’UE recommande des contrôles plus stricts sur le marché du carbone

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2 min readMar 30, 2022

Auteur : Reuters

Le fonctionnement du marché des émissions de carbone de l’Union européenne ne présente pas de déficiences majeures, mais des contrôles plus stricts pourraient améliorer la transparence et la surveillance, a déclaré lundi 28 mars l’organisme de surveillance des marchés financiers de l’UE.

Image représentative. Source : Pixabay

Le marché, qui se compose d’un marché primaire de quotas et d’un marché secondaire principalement constitué de produits dérivés basés sur les quotas, fixe le prix du dioxyde de carbone émis par les entreprises et constitue un outil essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport final de l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) fait écho aux conclusions d’une évaluation préliminaire réalisée en novembre dernier, qui faisait suite aux accusations selon lesquelles des fonds spéculatifs spéculaient sur le système d’échange européen, un marché qui représentait 8,1 milliards de tonnes, soit 90 % de la valeur du marché mondial du carbone en 2020.

“Les mesures proposées fourniraient davantage d’informations aux participants au marché, aux régulateurs et au public et visent à contribuer au bon fonctionnement continu du marché, qui joue un rôle important pour la transition de l’UE vers une économie à faible émission de carbone”, a indiqué l’ESMA dans un communiqué.

Les positions longues sur les dérivés du carbone sont principalement détenues par des entités non financières à des fins de couverture, les positions courtes étant principalement détenues par des banques et des entreprises d’investissement fournissant des liquidités et des financements carbone, selon le rapport.

Les positions des fonds d’investissement restent limitées et sont principalement détenues par des fonds basés en dehors de l’Union européenne.

“L’AEMF a également observé l’activité de sociétés de négociation à haute fréquence et de teneurs de marché pratiquant la négociation algorithmique, souvent au Royaume-Uni et aux États-Unis, qui ne détiennent toutefois que de petites positions nettes.

L’organisme de surveillance a proposé une “gestion” plus complète des positions sur le marché des dérivés des quotas et un suivi plus étroit des transactions.

Les responsables politiques de l’UE pourraient aller plus loin et envisager d’introduire des limites aux positions qui peuvent être détenues dans les produits dérivés du carbone, ainsi qu’une surveillance centralisée du marché du carbone au niveau de l’UE, a-t-il ajouté.

La guerre en Ukraine a eu un impact majeur sur le marché du carbone, faisant chuter les prix des quotas de 30 %, mais ils se sont redressés depuis, a indiqué l’AEMF.

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