L’Unesco est invitée à ne pas accorder le statut de patrimoine à un parc thaïlandais pour les abus commis sur des autochtones

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2 min readJul 26, 2021

Auteur : Reuters

Les experts des droits de l’homme des Nations unies dénoncent les arrestations et les expulsions de l’ethnie Karen du parc national de Kaeng Krachan.

Image représentative. Source : Patsakorn Keaophengkro via Pixabay

Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont exhorté l’Unesco à ne pas accorder le statut de site du patrimoine mondial à un parc national en Thaïlande, où, selon eux, des populations autochtones sont arrêtées et expulsées de leurs terres traditionnelles.

Les experts de l’ONU ont déclaré dans un communiqué : “Il s’agit d’un cas important qui crée un précédent et qui pourrait influencer les politiques relatives au respect des droits des peuples autochtones dans les zones protégées d’Asie”.

“Les Karen indigènes du parc national continuent d’être expulsés par la force et leurs maisons sont brûlées”, ont-ils ajouté.

L’appel des experts indépendants est intervenu avant l’examen par un comité de l’Unesco, où le gouvernement thaïlandais demande le statut de patrimoine pour le parc national de Kaeng Krachan pour la troisième fois depuis 2016.

La Chine et la Russie font partie des pays qui soutiennent la candidature thaïlandaise, selon leur proposition conjointe, qui ne fait pas référence à la communauté ethnique Karen vivant dans le vaste parc près de la frontière du Myanmar.

Plus de 80 membres de l’ethnie Karen ont été arrêtés cette année, dont 28 ont été inculpés au pénal pour “empiètement” sur leurs terres dans le parc, y compris un enfant, indique la déclaration des experts de l’ONU.

Elle ajoute qu’il n’y a pas eu de consultations de “bonne foi” permettant aux Karen de prendre part au processus de nomination de l’Unesco.

Les autorités thaïlandaises n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter les préoccupations des experts, qui craignent que le statut de patrimoine ne prive les Karens de leur droit de rester sur les terres traditionnelles où leurs techniques agricoles contribuent à préserver la biodiversité.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a affirmé que l’Unesco devrait attendre avant de désigner le parc comme site du patrimoine mondial. L’organisation, dont le siège est en Suisse, a assuré que le gouvernement thaïlandais devrait montrer que tous les peuples autochtones concernés soutiennent le plan en garantissant la sécurité de l’occupation des terres et des moyens de subsistance.

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