Swiss Re réduit la couverture des combustibles fossiles pour le pétrole et le gaz afin de protéger le climat
Auteur : Reuters
Swiss Re le deuxième réassureur mondial, a déclaré qu’il n’assurerait plus la plupart des nouveaux projets pétroliers et gaziers, suite à la pression croissante exercée sur les grandes entreprises pour qu’elles fassent davantage pour aider le monde à limiter le réchauffement climatique.
L’année dernière, l’Agence internationale de l’énergie a indiqué qu’il ne fallait plus développer de nouveaux gisements de pétrole et de gaz si l’on voulait atteindre l’objectif de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius au-dessus de la moyenne préindustrielle d’ici le milieu du siècle.
Dans son rapport annuel sur le développement durable publié jeudi 17 mars, Swiss Re a stipulé qu’elle n’assurerait plus les projets qui obtiennent le feu vert de leur société mère à partir de 2022, à moins que la société ne dispose d’un plan scientifique vérifié de manière indépendante pour atteindre des émissions nettes nulles.
D’ici 2025, Swiss Re a dit qu’elle souhaitait que la moitié de ses primes globales pour le pétrole et le gaz proviennent d’entreprises ayant adopté un tel plan “zéro émission” d’ici 2050, et que d’ici 2030, tous ses clients du secteur devraient l’avoir fait.
Par ailleurs, à partir de 2022, la compagnie a confié qu’elle n’assurerait plus les entreprises ou les projets dont plus de 10 % de la production se situe dans l’Arctique, hormis les producteurs norvégiens.
En ce qui concerne la réassurance par traité, par laquelle elle assure des paquets de risques dans un lot de travaux, Swiss Re a déclaré qu’elle prévoyait de finaliser une politique pour le secteur du pétrole et du gaz en 2023.
Le changement opéré par Swiss Re est un signal important de la part de “l’un des plus grands gestionnaires de risques au monde”, a assuré Peter Bosshard, coordinateur mondial de l’ONG Insure Our Future.
“Les opérations pétrolières et gazières doivent être progressivement abandonnées conformément à la science du climat, sinon elles pourraient devenir inassurables d’ici la fin de la décennie.”
Bosshard a signalé qu’il incombait aux rivaux Munich Re, Lloyd’s et SCOR, qui représentent 26 % du marché mondial de la réassurance, de s’engager à prendre des mesures encore plus importantes avant leurs assemblées générales annuelles.
“La politique n’est pas encore parfaite et nous encourageons ses pairs à s’en inspirer pour s’aligner pleinement sur un scénario réaliste de 1,5°C”, selon Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance.
“Comme le montre la feuille de route Net Zero de l’AIE, cela devrait signifier tracer une ligne rouge contre l’expansion des combustibles fossiles et exclure à la fois les projets et les entreprises qui franchissent cette ligne bien avant 2025.”
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Opresse
