Trump a apparemment proposé de “vendre” Porto Rico après l’ouragan Maria

Auteur : Rachel Ramirez

Depuis que l’ouragan Maria a frappé Porto Rico en 2017, le président Trump a exprimé son mécontentement envers le territoire américain. Après avoir tenté de limiter les fonds de récupération fournis à l’île l’année dernière, il a finalement signé un projet de loi sur l’aide en cas de catastrophe, attendu depuis longtemps , avant de se rendre sur Twitter pour se déclarer “la meilleure chose qui soit jamais arrivée” à Porto Rico.

Mais avant tout cela, le président a essayé de se laver entièrement les mains de l’île. Vendredi, dans un article publié dans le New York Times, Elaine C.Duke, républicaine de longue date qui a dirigé le Department of Homeland Security pendant quatre mois en 2017, a rappelé que pendant son mandat, Trump avait évoqué la possibilité de “vendre” ou de “céder” Porto Rico alors que la reprise de l’île après l’ouragan Maria s’est avérée difficile.

“Les idées initiales du président étaient plutôt celles d’un homme d’affaires, vous savez”, a déclaré Duke au Times. “Pouvons-nous sous-traiter l’électricité ? Pouvons-nous vendre l’île ?”

L’incident n’est pas le premier dans lequel le président Trump a porté sa casquette “d’homme d’affaires” dans le bureau ovale. En août dernier, le Wall Street Journal a rapporté que le président, en conversation avec ses principaux collaborateurs “avec plus ou moins de sérieux”, a lancé l’idée d’acheter le Groenland. La gigantesque île arctique, qui fond rapidement en raison du changement climatique, est une partie autonome du Danemark et n’est certainement pas à vendre. Trump pensait néanmoins apparemment que le Groenland pouvait être acheté d’une manière ou d’une autre. En fait, un article du New York Times de 2019 a rapporté qu’un ancien responsable avait entendu le président plaisanter qu’il serait heureux d’échanger Porto Rico contre le Groenland.

Bien que Duke ait ajouté que l’idée de “désinvestir” Porto Rico n’a jamais été sérieusement envisagée et discutée après la réunion au cours de laquelle Trump l’a proposée, son souvenir souligne la réticence de Trump à soutenir le territoire américain en difficulté au lendemain de la catastrophe.

Duke a affirmé au Times que, dès que l’ouragan Maria a commencé à s’approcher des Caraïbes, elle a fait valoir que l’administration devrait déclarer l’état d’urgence avant que la tempête ne touche terre. Mais Mick Mulvaney, alors directeur du budget du président, a rejeté sa demande.

Selon le Times, Duke se souvient que Mulvaney avait déclaré : “Arrêtez d’être si émotif, Elaine, ce n’est pas une question de gens, c’est une question d’argent”. Mulvaney a nié avoir fait le commentaire.

Malgré les catastrophes naturelles qui font continuellement des ravages sur l’île, Trump s’est constamment disputé avec des responsables portoricains, les accusant de “mauvais leadership” et ajoutant que les résidents ne faisaient pas assez pour s’aider eux-mêmes. Le blâme allait dans les deux sens : un sondage de 2018 a révélé que plus de la moitié des portoricains estimaient que Trump et son administration avaient fait un mauvais travail en répondant aux calamités de l’île.

En 2018, Trump a qualifié sa réponse à la catastrophe de “succès incroyable et méconnu”.

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Opresse