Tshisekedi lance la construction du premier port en eau profonde du Congo

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2 min readFeb 3, 2022

Auteur : Reuters

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé lundi 31 janvier la construction du premier port en eau profonde du pays, un projet de 1,2 milliard de dollars qui a suscité des critiques pour avoir été construit en bordure d’une zone humide protégée.

Image représentative. Source : Pixabay

Le port de Banana, qui sera construit par DP World, le géant portuaire de Dubaï, sera situé en bordure du parc marin de Mangrove du Congo, une réserve naturelle qui contient une variété d’espèces végétales et animales vulnérables ou en danger.

“Le port de Banana, une bande de terre sablonneuse à l’embouchure du fleuve Congo, traitera 322 000 conteneurs par an”, selon le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku, sur Twitter, en publiant une photo de Tshisekedi posant la première pierre du projet.

La présidence du Congo a indiqué sur Twitter que Tshisekedi réalisait un vieux rêve du pays, à savoir un port en eau profonde sur l’océan Atlantique, qui serait achevé en 2025.

En décembre, DP World a confié que la première phase du port comprendra un quai de 600 mètres avec un tirant d’eau de 18 mètres, qui sera achevé en 12 mois.

Le port principal du Congo à Matadi, qui se trouve à environ 120 km en amont de Banana, n’est pas assez profond pour accueillir les plus grands navires en provenance d’Asie et d’Europe, ce qui oblige à transférer les cargaisons vers des navires plus petits au port de Pointe Noire, en République du Congo voisine.

La Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), organisme de surveillance de la corruption, a accusé le gouvernement de négocier le contrat sans appel d’offres public, comme l’exige la loi congolaise.

“Ce projet d’une importance stratégique, d’une valeur de plusieurs millions de dollars, doit être construit sur l’une des zones les plus sensibles sur le plan écologique en RDC”, a déploré Gabriel Bourdon-Fattal de PPLAAF.

“Il est inconcevable que le président Tshisekedi aille de l’avant avec un projet conçu dans l’opacité la plus totale, malgré les appels de la société civile pour un processus transparent.”

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