Un ministère israélien bloque l’accord sur le gazoduc des Émirats arabes unis, invoquant un risque pour la mer Rouge

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2 min readDec 19, 2021

Auteur : Reuters

Le ministère israélien de la protection de l’environnement a déclaré jeudi 16 décembre qu’il n’autoriserait pas les pétroliers à entrer dans la station balnéaire d’Eilat, sur la mer Rouge, comme prévu dans le cadre d’un accord avec des partenaires des Émirats arabes unis (UAE) pour transporter du brut du Golfe vers l’Europe via Israël.

Image représentative. Source : Pixabay

Cette annonce pourrait conduire à l’annulation de l’accord, l’un des plus importants résultant de la normalisation des liens entre Israël et les UAE l’année dernière. Les écologues avaient demandé à la Cour suprême d’Israël de bloquer l’accord.

Signé entre une société d’État israélienne et une entreprise dont les propriétaires sont émiratis et israéliens, l’accord permet au pétrole déchargé des pétroliers dans le port d’Eilat sur la mer Rouge d’être transporté à travers Israël via un oléoduc existant vers la côte méditerranéenne.

En réponse jeudi 16 décembre à la requête de la Cour suprême, le gouvernement du Premier ministre Naftali Bennett a expliqué qu’il n’interviendrait pas et qu’il laisserait plutôt le ministère de la Protection de l’environnement jouer son rôle de régulateur en limitant les activités qui présentent des risques écologiques.

“Nous avons bloqué l’entrée de dizaines de pétroliers dans le golfe d’Eilat”, a stipulé la ministre de la Protection de l’environnement Tamar Zandberg dans un communiqué, ajoutant qu’Israël “ne deviendra pas un pont de pollution à une époque de crise climatique”.

Le ministre israélien de l’énergie s’était auparavant prononcé contre l’accord, invoquant les risques écologiques pour les fragiles récifs coralliens d’Eilat.

La société d’État israélienne impliquée dans l’accord, Europe Asia Pipeline Company (EAPC), a déclaré que l’accord présentait “des avantages géopolitiques et économiques significatifs pour Israël et ses citoyens”.

L’EAPC a assuré qu’elle s’engageait à protéger l’environnement et qu’elle poursuivrait son dialogue avec le ministère de la protection de l’environnement au sujet de ses activités de pipeline.

L’autre société impliquée dans l’accord, MED-RED Land Bridge, n’a pas fait de commentaire immédiatement.

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