Une étude révèle qu’environ 15 % des exploitations cacaoyères de Côte d’Ivoire se trouvent dans des forêts protégées

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2 min readMay 10, 2021

Auteur : Ange Aboa

Environ 15% des exploitations de cacao de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, se trouvent dans des zones forestières protégées, ce qui pourrait constituer une violation des normes prévues par la future législation de l’Union européenne, selon une étude commandée par l’autorité de régulation du secteur dans le pays.

Un agriculteur se prépare à collecter une cabosse de cacao dans une plantation de cacao à Alepe, en Côte d’Ivoire, le 7 décembre 2020. REUTERS/Luc Gnago/File Photo

Ces conclusions, vues par Reuters et présentées à une délégation de l’UE à Abidjan, sont les premières du genre.

“Les résultats du recensement fournissent une base de données fiable, essentielle pour le développement stratégique du secteur du café et du cacao”, indique l’étude du Conseil du café et du cacao (CCC).

Les législateurs de l’UE, principal partenaire commercial de la Côte d’Ivoire, ont demandé une législation visant à empêcher l’importation de matières premières et de produits liés à la déforestation et aux violations des droits de l’homme.

L’étude montre que la Côte d’Ivoire, qui représente environ 40 % de la production mondiale de cacao, dispose de données vérifiables qui pourraient garantir un système de traçabilité et de certification du cacao, des plantations aux ports d’Abidjan et de San Pedro.

L’origine de chaque fève sera certifiée sur la base des données fournies par les agriculteurs, et le CCC pourrait automatiquement rejeter les fèves produites dans des zones forestières protégées par des agriculteurs qui y pratiquent une agriculture illégale, a-t-il précisé.

En vertu d’une loi que la Commission européenne, l’exécutif de l’UE, devrait proposer dans le courant de l’année, toutes les matières premières agricoles exportées vers les 27 États membres devraient faire la preuve d’un système de traçabilité, de certification et de protection des forêts, et démontrer qu’elles luttent contre la pauvreté des producteurs.

L’étude, qui comprenait l’identification de tous les producteurs de cacao, a indiqué qu’il y avait environ un million de petits producteurs de cacao qui exploitent plus de 2,5 millions d’hectares en Côte d’Ivoire.

Les paiements aux agriculteurs seront également facilités par un nouveau système sans espèces, notamment via l’argent numérique, indique le rapport.

“Les agriculteurs seront payés directement par les acheteurs et les coopératives sans passer par des intermédiaires”, a-t-il expliqué.

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