Une femme indonésienne se lie avec des gibbons cendrés, une espèce menacée

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2 min readMar 6, 2022

Auteur : Reuters

Tini Kasmawati utilise un système de poulie rudimentaire pour élever un seau de bananes dans la canopée d’une forêt tropicale indonésienne. En quelques minutes, un gibbon cendré, un bébé accroché à sa poitrine, se balance entre les arbres et en attrape quelques-unes.

Image représentative. Source : Pixabay

Depuis près de huit ans, Tini, 49 ans, s’est donné pour mission de prendre soin de ces animaux en voie de disparition, originaires des jungles de l’ouest de Java, en passant au moins deux heures par jour avec eux.

Connus localement sous le nom de “gibbon de Java” ou “owa jawa”, les populations de ces primates argentés sont en déclin en raison du trafic illégal d’animaux et de la déforestation. Il n’en reste qu’environ 4 000 à l’état sauvage, selon Conservation International, et environ 24 dans cette région, selon un groupe local de protection de la faune.

Lorsque Tini a rencontré un étudiant néerlandais, qui s’est rendu dans ce pays tropical pour étudier les gibbons en 2014, elle a eu honte de sa propre ignorance. Cela l’a incitée à prendre soin d’au moins six de ces créatures, qu’elle en est venue à considérer comme sa famille.

“C’est un honneur pour moi de pouvoir faire cela, car peu de gens veulent ou peuvent le faire”, a confié Tini dans une interview.

Le militant pour le bien-être des animaux, Budiharto, qui dirige le Cikananga Wildlife Centre, qui surveille les espèces menacées dans la province de Java Ouest, a expliqué que le travail de Tini n’a guère fait de différence pour les populations de gibbons, mais qu’elle a contribué à fournir la nourriture dont les primates ont tant besoin.

Il est prévu de convertir la forêt de Lengkong en une zone protégée, mais le sort de ces singes au visage chauve reste précaire car ils sont victimes de consanguinité, selon Budiharto.

Tini espère que son travail contribuera à la conservation des gibbons restants et permettra aux chercheurs d’éduquer le public à leur sujet.

“Si Dieu le veut, tant que je pourrai encore marcher, je ne m’arrêterai pas”, a-t-elle affirmé.

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