Volcan de La Palma : Les pompiers battent en retraite et les évacuations se multiplient alors que les explosions s’intensifient
Auteur : Sam Hancock
Trois autres villes ont été évacuées et les pompiers ont été contraints de battre en retraite en raison des explosions volcaniques en cours sur l’île espagnole de La Palma.
Vendredi, les autorités ont ordonné l’évacuation des villes de Tajuya, Tacande de Abajo et de la partie de Tacande de Arriba qui n’avait pas encore été évacuée.
Dans un premier temps, il avait été demandé aux habitants de rester à l’intérieur pour éviter d’être touchés par les cendres et les fragments de lave, mais les services d’urgence des Canaries ont décidé de revenir sur cette décision lorsqu’il est apparu que la situation ne s’était pas stabilisée.
Les pompiers ont dû se retirer de la ville de Todoque en raison d’une “forte présence de cendres”, a précisé le service d’incendie local sur Twitter.
Les équipes étaient en pleine opération de nettoyage dans la ville vendredi après-midi lorsqu’une nouvelle cheminée s’est ouverte sur le flanc du volcan. Des vidéos partagées sur les médias sociaux ont montré une onde de choc massive émanant du site de l’éruption.
“Le volcan est dans une phase nouvellement explosive les pompiers n’opéreront plus pour le moment”, selon le service d’incendie de Tenerife, qui a été déployé pour aider sur La Palma.
Depuis son entrée en éruption dimanche, le volcan Cumbre Vieja a craché des milliers de tonnes de lave et détruit près de 400 bâtiments, dont de nombreuses maisons, sur la partie occidentale de l’île de 85 000 habitants.
Près de 8 000 personnes ont dû fuir leurs propriétés au milieu de fortes explosions, d’un important nuage de cendres et d’une fissure qui a laissé échapper de la lave supplémentaire.
Le nuage de cendres, qui, selon l’institut de volcanologie des Canaries, s’étendait vendredi à environ trois kilomètres dans le ciel, a contraint la compagnie aérienne régionale Binter à annuler les vols à destination et en provenance de l’île.
La compagnie n’a pas pu dire quand elle reprendrait ses activités, mais l’espace aérien au-dessus de l’île reste ouvert, à l’exception de deux petites zones situées près du site de l’éruption.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a assuré que ses ministres et lui-même prévoyaient de déclarer La Palma “zone catastrophique” et de fournir une aide aux personnes touchées.
Aucun blessé grave ou décès n’a encore été signalé, ce qui, selon certains, est dû à la rapidité des évacuations.
Toutefois, selon Reuters, environ 15 % de la récolte de bananes de l’île, qui est cruciale sur le plan économique, pourrait être menacée, ce qui mettrait en péril des milliers d’emplois.
D’après les scientifiques, les coulées de lave sur La Palma pourraient durer des semaines, voire des mois. La dernière éruption sur l’île, en 1971, a duré un peu plus de trois semaines.
Entre-temps, la dernière éruption sur l’ensemble des îles Canaries s’est produite sous l’eau au large de l’île d’El Hierro en 2011, elle a duré cinq mois.
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Opresse
