Changer de voie : quand trop d’idées tuent l’idée…

Marina Bourgeois
Oser Rêver Sa Carrière
5 min readMar 14, 2017

J’ai trop d’idées pour le moment

Je n’arrive pas à trier toutes mes idées

Chaque jour, j’ai une nouvelle idée

Je m’éparpille et me perds dans tout plein de pistes !

Je n’arrive pas à choisir

J’hésite entre tellement de domaines différents

Je songe à tellement de secteur que je n’arrive plus du tout à y voir clair”

Il y a tellement de choses qui m’attire

Voici un petit échantillon de ce que certain(e)s de mes client(e)s ont pu me dire au moment de notre rencontre, lorsqu’ils m’ont présenté leur situation.

Certain(e)s fourmillent d’idées ! Pourquoi se faire accompagner alors ?

Parce que trop d’idées tuent (parfois) l’idée !

Celles ou ceux souhaitant changer de cap sans piste en tête les envieront peut-être, mais il n’en demeure pas moins qu’avoir trop d’idées peut effectivement s’avérer complexe et même incroyablement limitant.

Essayons de dresser un panorama des avantages et inconvénients de cette situation :

LES AVANTAGES DU TROP PLEIN D’IDEES

Avoir plein d’idées ou de pistes lorsque l’on envisage un changement professionnel est une bonne chose. Cela signifie en effet :

  • que vous vous intéressez a priori à beaucoup de choses
  • que vous êtes donc probablement curieux(se), et même peut-être (un peu) touche à tout ?
  • que votre imaginaire fonctionne particulièrement bien !
  • que vous débordez d’envies, ce qui est plutôt positif…
  • que vous parvenez à vous projeter (potentiellement) dans plusieurs scénarios de vie, etc

…. oui MAIS (parce qu’il y a toujours un “mais”, non ?)

Cela augure également de potentielles difficultés à venir dans le cadre de votre processus de réflexion.

LES INCONVENIENTS DU TROP PLEIN D’IDEES

  • vous vous éparpillez dans votre prise d’informations (recherches Internet, lectures, prises de contact avec des professionnels des secteurs convoités, etc);
  • vous n’avez pas l’impression d’investir pleinement une voie, ni d’en avoir fait complètement le tour…les plus perfectionnistes (ou “jusqu’au boutistes” en seront irrités ;-);
  • vous êtes fatigué(e)s par ces recherches sans fin;
  • au contraire, vous n’osez pas démarrer vos recherches…vous ne savez pas du tout par quel bout prendre le problème;
  • vous vous sentez effrayé(e) par cette multitude de voies possibles;
  • vous êtes dans l’incapacité totale de trancher;
  • vous êtes démotivé(e) par ce “trop plein”;
  • vous vous dites que vos idées relèvent du fantasme et que vous ne parviendrez pas à en réaliser une seule, alors autant laissez tomber et restez là où vous êtes, même si ce n’est pas satisfaisant;
  • vous vous dites que toutes ces voies empêchent peut-être LA bonne idée de surgir et qu’il y aura toujours une piste finalement plus intéressante à explorer (peut-être “souffrez-vous” de que les américains appellent la “FOMO”, Fear Of Missing Out ?);
  • Vous craignez de franchir une porte par peur de vous fermer toutes les autres sans avoir la possibilité de revenir en arrière (touché(e) par la “FOBO” : Fear Of Better Options ?)
  • Vous pensez que si aucune voie ne se dégage plus qu’une autre, c’est que ça ne vaut finalement pas le coup d’en emprunter une…

Bref, vos idées jouent en votre défaveur puisque vous n’avez toujours pas démarré efficacement votre processus pour changer de cap. Autrement dit, vous stagnez.

Une étude de Forbes montre d’ailleurs que malgré l’idéalisation de la notion de “choix” dans nos sociétés contemporaines, les gens n’aiment finalement pas avoir trop d’options. Cela nuit à leur prise de décision et les empêche parfois de faire un choix.

Mais alors que faire si vous avez trop d’idées quant à votre futur professionnel ?

Ne pas abandonner et procéder “step by step”, un pas après l’autre.

Il faut décortiquer tout cela en reprenant à la base…et en faisant finalement comme si vous n’aviez pas d’idée :

Faites tout d’abord le point sur votre situation actuelle : qu’est-ce qui ne va pas (plus) ? Qu’est-ce que je souhaite éliminer pour mon futur projet de vie ? Qu’est-ce que je souhaite conserver ? Qu’est-ce que je n’ai pas et que j’aimerais avoir dans mon (ou mes) futur(s) métier(s) ? Que m’apprend mon histoire de vie ? Quels sont mes besoins, mes valeurs, mes talents, mes compétences, mes envies, mes freins, mes blocages, mes verrous, etc ? Dans quel type d’environnement j’aimerais travailler ? Qu’est-ce que je fais en étant moi-même, à l’aise, sans “forcer” ?, etc.

Une fois que vous aurez répondu à ces questions (et tant d’autres encore !), des grandes lignes se dessineront. Vous pourrez ainsi voir si elles rejoignent vos idées initiales.

Si ce n’est pas le cas, cela vous permettra d’éliminer plusieurs de vos premières pistes et de commencer à faire un tri éclairé, en pleine connaissance de cause et sans regret.

Si en revanche vous aboutissez sur certaines des pistes déjà envisagées : formidable, cela confirme qu’il y a bien quelque chose à creuser !

Il reste encore trop de pistes selon vous ? Vous allez pouvoir entamer un second travail : identifier tous les points de connexité entre ces pistes. Si vous parvenez à en dégager (ex : l’environnement), cela vous facilitera la tâche et vous donnera des repères importants pour la suite afin de cibler des métiers correspondant (ou d’en inventer un sur-mesure !).

Si vous n’en dégagez pas, vous pourrez alors explorer chacune de vos idées via une enquête métier sur-mesure et bien guidée par votre accompagnant. Il s’agira également de comprendre d’où viennent ces idées, où vous mèneront-elles et de les confronter à votre réalité concrète et matérielle (finances, vie familiale, organisation, etc).

Et petit à petit, par élimination consciente, vous resserrerez l’étau jusqu’à n’avoir “plus” qu’un plan A et un plan B.

Vous n’arrivez toujours pas à choisir entre le plan A et le plan B ? Voyez le verre à moitié plein en vous remémorant cette phrase d’Harvey Cox : “Not to decide is to decide” : vous n’avez peut-être pas à choisir ? Les faire se rejoindre ou vivre des 2 est peut-être envisageable ?

Et puis, comme le disait T. Roosevelt “Dans les moments décisifs, la meilleure chose que tu peux faire, c’est de prendre la bonne décision; en second lieu, c’est de prendre la mauvaise décision et la pire chose, c’est de ne rien faire”…

Marina Bourgeois

www.oser-rever-sa-carriere.com

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