D’étudiant à entrepreneur, portrait du fondateur de Lunch School

Marina Bourgeois
Oser Rêver Sa Carrière
4 min readMar 1, 2018

Oser Rêver Sa Carrière : Mesut, tu es entrepreneur. Quel âge as-tu ?
Mesut : J’ai 24 ans mais le projet Lunch School est né avec mon ami Hocine Merakchi qui lui avait 20 ans à ce moment-là et moi 23.

ORSC : Tu as créé Lunch School, tu nous en parles ?
Mesut : Lunch School, c’est des sushis, des pizzas, des burgers, des bagels… Bref, tous les plats préférés des étudiants livrés sans frais supplémentaires sur les campus universitaires. C’est LE service qui sauve les étudiants de la cantine ;-). Parce que manger 5 jours sur 7 pendant la pause déjeuner sur son campus … c’est ATROCE !

ORSC : Mesut, nous pouvons le dire aux lecteurs d’Oser Rêver Sa Carrière, j’étais ton enseignante lorsque tu as eu l’idée. Je me rappelle donc très bien de tes débuts. Peux-tu expliquer à nos lecteurs comment est née ton idée ?
Mesut : notre prof’ d’entrepreneuriat, Frédéric Nlemvo, nous a dit un jour, à Hocine et moi : « les gars il faut faire quelque chose. Ouvrez un kebab ! Je ne sais pas mais faites quelque chose ». À ce moment-là, on s’est dit qu’on pouvait faire mieux qu’ouvrir un kebab. On a voulu surfer sur la vague de la Food Delivery et lancer une plateforme livrant des kebabs, des sushis etc sans bouger de notre campus. Du coup, on a créé une nouvelle solution de restauration sur les campus pendant la pause déjeuner.

ORSC : A partir de là, quel a été le parcours ?
Mesut : pour avoir un effet “booster” sur l’étude de l’idée, on a voulu avoir l’avis de l’incubateur de notre école, NEOMA Business School. Cela nous a permis de transformer l’idée en une entreprise. Après, on a connu le parcours d’un “vrai” entrepreneur qui a lancé son premier business et qui a raté, dès le début, les fondations de son projet… Heureusement pour nous, on a eu la tête dure à ce moment-là.

ORSC : Aujourd’hui, à quel stade en es-tu ?
Mesut : Nous testons encore quelques fonctionnalités pour améliorer l’expérience de nos partenaires (les restaurateurs) et les clients (les étudiants et le corps administratifs du campus). Et, mes cofondateurs Romain Duflot (CTO) et Kevin Marlot (Designer) travaillent non stop sur la future app’ que les étudiants nous réclament. Ha ha !

Sinon, concernant le décollage de la fusée Lunch School, c’est pour bientôt. Parce que tous les étudiants de Reims nous ont clairement montrés qu’ils en avaient marre de la cantine #FlemmeDeLaCantine et que notre service est une tuerie.

ORSC : As-tu été soutenu par ton entourage dans cette aventure ?
Mesut : mon entourage me soutient fortement sur ce projet. D’ailleurs, c’est à mon sens quelque chose d’essentiel pour quiconque souhaite entreprendre. Dans les débuts d’un projet entrepreneurial, c’est vraiment difficile en termes de financement (revenu, love money…) et de motivation. Donc avoir un entourage comme le mien m’aide chaque jour !

ORSC : Comment vois-tu l’avenir aujourd’hui ?
Mesut : comme un monde où l’on aura tout en 1 clic, et non en 3.

ORSC : On parle souvent de « montagnes russes émotionnelles » en matière d’entrepreneuriat. Te sens-tu concerné ?
Mesut : dire non sonnerait faux. Lunch School est mon premier business. Au démarrage, j’étais dans les premières places du wagon de ces fameuses montagnes russes. Mais j’ai vite compris que si je ne changeais pas ça, je ferais tout capoter.

ORSC : A quoi ressemble ta journée « type » d’entrepreneur aujourd’hui ?
Mesut : J’arrive au bureau à 07:30. Je bois deux cafés ;-). Un vieux sage m’a dit que la première chose que fait un entrepreneur lorsqu’il arrive au bureau, c’est de checker et de répondre aux mails. Du coup, c’est ce que je fais…
Après, j’écris les tâches à faire pour la journée (de la plus importante à la moins importante). De 09h à 13h, je suis derrière l’ordinateur pour contrôler le bon déroulement de la plateforme et je gère la SAV via intercom (notre service de messagerie en ligne pour communiquer avec nos clients s’ils rencontrent d’éventuel problème sur le site). De 13h à 14h, petite pause avec les personnes de l’incubateur. De 14h à 19h, je me charge de remettre à jour mon tableau de bord et je fais en sorte de terminer les tâches du jour. Classique quoi ;-).

ORSC : Estimes-tu avoir « trouvé ta voie » Mesut ?
Mesut : carrément ! Je n’assumais pas du tout l’idée d’être un entrepreneur durant mes études, car pour moi cette catégorie-là était faite pour des personnes ayant une énorme expérience dans le monde professionnel.
Mais je faisais complètement fausse route.

ORSC : Quelles sont, selon toi, les principales difficultés de la vie d’un jeune entrepreneur ?
Mesut : la principale difficulté pour nous les jeunes, c’est la question du financement. Monter un projet sans argent est impossible. Mais avec l’Etat, les pépites et les incubateurs qui mettent toutes leurs énergies pour nous les jeunes entrepreneurs, on y arrive !

ORSC : Mesut, si tu devais revenir en arrière ?
Mesut : J’aurais entrepris encore plus tôt.

ORSC : Merci pour ce moment !
Mesut : Merci Marina !

Retrouvez Lunch School sur Insta : lunchschool_fr

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