Quand le burn-out n’est pas loin…
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Les signes annonciateurs, tout comme ses symptômes, sont nombreux et varient d’un individu à l’autre.
Ils peuvent être de trois ordres : physiques, psychiques et comportementaux.
Les signes et symptômes physiques du burn-out
- fatigue physique persistante (vacances et temps de repos inefficaces) ;
- manque d’énergie ;
- troubles du sommeil (sommeil non réparateur, difficultés d’endormissement, insomnie, réveils nocturnes, cauchemars récurrents liés ou non au travail, bruxisme nocturne, hypersomnie) ;
- bâillements incessants ;
- troubles de l’alimentation (perte d’appétit, perte ou prise de poids, fringales répétées, nausées, anorexie, boulimie) ;
- troubles digestifs (désordres intestinaux et gastriques, colopathie, diarrhées, constipation) ;
- problèmes musculaires (crampes répétées, sensation de « mal partout » persistante, raideurs, douleurs dorsales, lombalgies répétitives, lumbagos fréquents, torticolis, nuque raide, douleurs aux jambes rendant parfois la marche difficile, mâchoire crispée, TMS, etc) ;
- maux de tête, migraines ;
- acouphènes ;
- vertiges, évanouissements ;
- baisse des défenses humanitaires (sensibilité plus importante aux virus qu’à l’ordinaire : ainsi, les rhumes et les états grippaux semblent plus fréquents et durent plus longtemps) ;
- cicatrisation des plaies plus longue ;
- palpitations cardiaques, manifestations cardio-vasculaires, hypotension, hypertension ;
- ulcère ;
- transpiration, gorge sèche, hyper-ventilation ;
- perte de cheveux ;
- intolérance au bruit et/ou à la lumière, troubles visuels ;
- problèmes de peau inhabituels, boutons de fièvre, eczéma, psoriasis ;
- infections urinaires à répétition chez la femme ;
- dérèglement du système hormonal et du cycle menstruel chez la femme ;
- anorgasmie chez l’homme et la femme ;
- éjaculation précoce.
Les signes et symptômes psychiques du burn-out :
- fatigue émotionnelle importante, « vide » intérieur, abattement ;
- sentiment de surcharge, de stress ou d’ennui au travail ;
- sentiment d’être débordé(e) par toute demande professionnelle ou extra-professionnelle ;
- sensation de toute puissance, de pouvoir tout gérer ;
- sentiment d’être dans le speed 24h/24 ;
- difficultés à traiter les différentes tâches, aussi bien au travail qu’à la maison ;
- sensation d’être dans un tunnel, sans entrevoir la sortie ;
- désintérêt, désengagement progressif pour le travail ou, à l’inverse, incapacité à s’arrêter de travailler ;
- impression de “glisser”, de “perdre pied” ;
- impossibilité de se détendre à la maison ;
- impossibilité de ne plus penser au travail en rentrant chez soi ;
- ne plus différencier vie privée et vie professionnelle ;
- humeur changeante (agacement, irritabilité, hypersensibilité, tristesse, froideur, pleurs, colère, etc) ou dépressive ;
- tension nerveuse ;
- patience altérée ;
- détachement émotionnel, dépersonnalisation ;
- sensation d’être décentré(e), “être là sans être là” ;
- sentiment de perdre son identité ;
- boule au ventre sur le chemin du travail ;
- crises d’angoisse, spasmophilie ;
- anticipation et appréhension exacerbées de tout évènement professionnel ou extra-professionnel non prévu ;
- attitude générale pessimiste ;
- baisse de moral, tristesse ;
- crises de larmes ;
- mutisme ; difficultés d’élocution ;
- découragement, abattement ;
- perte de sens, tout semble « mission impossible » ;
- déception de soi, manque d’estime de soi et d’estime pour son travail (dépréciation du travail réalisé et de ses compétences) ;
- culpabilité de ne pas tenir le choc et de ne pas être efficace (au travail et/ou à la maison) ;
- impression de ne faire que courir toute la journée, sans pour autant avoir la sensation d’avoir avancé ;
- sensation d’être pris(e) dans une spirale infernale ;
- sensation d’être pris(e) au piège ;
- incapacité à prendre des initiatives ;
- procrastination (remise systématique de ses actions au lendemain) ;
- sentiment d’échec ;
- perte des idéaux ;
- perte de confiance en ses compétences ;
- résignation ;
- résistance pour se rendre au travail ;
- sensation de solitude.
III. Signes et symptômes comportementaux du burn-out
- horaires à rallonge (arriver plus tôt que d’habitude au travail et en repartir plus tard durant plusieurs semaines) ;
- travail mécanique (impression de passer en « pilotage automatique ») ;
- repas décalés ou oubliés ;
- attitude négative, détachée, dure, disproportionnée ou cynique envers les autres (collègues, clients, patients, etc) ;
- non-écoute des mises en garde de l’entourage et/ou du médecin ;
- sur-contrôle, difficulté à déléguer ;
- sensation de ne plus rien contrôler ;
- passer d’un sujet à un autre, sans jamais terminer ou clore une discussion ;
- indécision prononcée ;
- repli sur soi, isolement, évitement ;
- abandonner ses activités extra-professionnelles usuelles (sport, loisirs, etc) ;
- annulation des rendez-vous médicaux faute de temps ;
- diminution très nette des interactions sociales (amis, famille, etc) ;
- consommation accrue de tabac, café, alcool, vitamines et/ou produits stimulants ;
- augmentation des comportements à risque (imprudences) ;
- diminution de la tolérance à la frustration ;
- impulsivité démesurée, hostilité, agressivité ;
- jalousie ou cynisme envers les personnes ayant, selon vous, une vie plus “cool” ;
- diminution de l’empathie (les problèmes des autres touchent moins), déshumanisation ;
- paranoïa, agitation vaine ;
- entourage impuissant ou non écouté ;
- pensées suicidaires.
Nous vous rappelons que la première des choses à faire si vous ressentez plusieurs de ces symptômes est de consulter votre médecin traitant.
Pour en savoir plus sur le sujet : Marina Bourgeois, Burn-out. Le (me) comprendre & en sortir.
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