Burn-out et loyauté : si je m’arrête, je trahis mon équipe
Combien de salarié.es continuent à aller au travail (avec parfois un arrêt maladie dans le sac à main) pour ne pas lâcher les équipes malgré un état d’épuisement avancé… ?
La loyauté envers les collègues — aussi louable soit-elle — n’a pas que de bons côtés. Elle a son travers : la culpabilité de s’arrêter et de lâcher l’équipe :
- “Si je m’arrête maintenant, ils vont devoir tout gérer, on a trop de travail… déjà qu’on est en sous-effectif”;
- “Ils vont devoir compenser mon absence en bossant plus” ;
- “Je ne peux pas leur en rajouter, l’équipe est déjà bien crevée” ;
- “Ils vont m’en vouloir” ;
- “Cela ne se fait, on est une équipe” ;
- “Ce n’est vraiment pas le bon moment, on est en surcharge et on a des deadlines hyper serrées” ;
- “Ça mettra une sale ambiance à mon retour” ;
- “Ce n’est pas mon style de quitter le navire”.
La conscience professionnelle et la loyauté qui en découle sont évidemment précieuses, mais à quel prix lorsqu’elles font passer la santé d’un collectif ou de l’entreprise avant la santé personnelle…?
Et quel message est envoyé aux collègues lorsque l’on ne s’autorise pas à s’extraire et que l’on tire sur la corde jusqu’à l’épuisement ?
Un message de « travail à tout prix », d’oubli de soi et donc de culpabilité pour les autres collaborateurs qui n’oseront pas — par mimétisme — s’arrêter en cas de surchauffe. Les conséquences peuvent être redoutables… pour soi mais aussi, à terme, pour les collègues…
À méditer…
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Mari