Changer de voie : j’ai envie mais j’ose pas…
Beaucoup de mes client(es) sont venu(e)s vers moi en me disant, dès le démarrage de notre première conversation : j’ai envie de changer de voie depuis longtemps, j’ai vraiment envie mais je n’ose pas, j’ai peur…
Rassurez-vous : c’est normal ! Tout changement fait peur : changer d’appartement, changer de ville, changer de partenaire, changer ses habitudes, changer de métier…le changement par essence est anxiogène puisque l’on ne sait que très rarement ce que l’on trouve “après”. Est-ce que ce sera mieux ? Et si je me trompe ? Et si, et si, et si… Sauf qu’avec des “et si”, on ne bouge pas. On stagne.
Alors comment faire pour ne pas s’auto-freiner, devenir son propre meilleur ami plutôt que son pire ennemi, et “oser” , ou tout du moins s’autoriser à y songer ?
Il faut se préparer ! Comme un sportif avant une échéance importante !
Anticiper le changement et ses effets, c’est commencer à prendre la vague du changement. C’est un premier pas conduisant vers l’acceptation des modifications à venir.
Mais concrètement, comment accepter le changement et la peur qui va avec ?
Anticiper le changement, c’est :
- identifier ce que l’on perd (différents types d’exercices et méthodes sont utilisables à cette fin);
- analyser son ressenti par rapport à cette perte. Ainsi, le processus de “deuil” de l’objet perdu (un poste, la perspective d’une augmentation, une voie dans laquelle vous pensiez rester toute votre vie, etc) peut commencer. Soyez indulgent(e) avec vous : cela prend du temps. On parle souvent d’un processus de deuil de 8 à 9 mois pour une personne ayant perdu son emploi, même si elle peut être capable, parallèlement, de s’intéresser à d’autres voies. Il convient donc de bien identifier ce qui pourrait se passer dans votre vie si vous changiez de voie et vous poser les bonnes questions : “que vais-je dans ce virage ? le jeu en vaut-il la chandelle ? qu’est-ce que j’espère y gagner ? qu’est-ce que mon entourage va penser ?” Plus vous répondrez à toutes ces questions bien en amont (avant d’agir), plus vous serez confiant(e) le moment venu.
- identifier les moyens dont on dispose pour bâtir autre chose : “si je change, comment me donner les moyens de trouver autre chose, quelles sont les ressources dont je dispose pour m’aider à changer de voie ? où vais-je aller chercher l’information? qui peut m’éclairer ? est-ce que j’agis seul(e) ou ai-je besoin d’être accompagné(e) ? si oui, quel budget puis-je y consacrer? quel est le temps dont je dispose pour y parvenir ?”.
Bref, changer de voie ne peut faire l’objet d’une improvisation. Ce n’est pas du théâtre, c’est la vraie vie avec toutes les contraintes qu’on lui connaît.
Se préparer, anticiper et réfléchir sont les meilleurs atouts pour ne pas se laisser dominer par la peur. En vous préparant au changement, vous apprivoisez votre peur et vous vous garantissez un virage professionnel moins abrupte.
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