Je démarre un Outplacement : par où commencer ?

Caroline Averty
Oser Rêver Sa Carrière
3 min readAug 27, 2020

Si vous démarrez un accompagnement en Outplacement, vous vous sentez certainement pressé : pressé de retrouver un poste, pressé de vous remettre « en sécurité » ou de vous lancer dans un nouveau projet.

Car le départ, souvent subi (même s’il soulage parfois d’une situation qui ne pouvait plus durer), s’accompagne forcément de son lot d’angoisses et d’incertitudes, sentiment renforcé depuis un an, où l’on ne sait pas vraiment quel visage aura le marché du travail dans les mois et les années à venir.

La tentation est alors grande de vouloir aller vite, de postuler à tout va, bref de foncer tête baissée dans une recherche d’emploi ou un projet entrepreneurial. Halte là :) Attention à ne pas vous précipiter…

Si l’objectif final de l’Outplacement est bien évidemment que vous retrouviez un emploi ou démarriez un nouveau projet, il y a des étapes qu’il ne faut pas brûler si vous voulez faire le bon choix.

La première, à laquelle on ne pense pas toujours, est de faire le deuil de votre dernier poste, de votre entreprise et des conditions de votre départ. Surtout lorsque le départ a été douloureux, pouvant ainsi laisser d’amers ressentiments s’insinuer dans votre rapport au travail. Il est alors important de prendre en considération ces sentiments avant de vous lancer dans une recherche d’emploi. Et même dans le cas d’un départ souhaité de votre côté, il n’en reste pas moins un départ, qu’il faut accompagner.

« J’avais énormément de sentiments contradictoires quand je suis sorti de mon entreprise. J’étais à la fois soulagé que cette situation s’arrête, et en même temps complètement tétanisé par la suite. Il y avait autre chose d’un peu caché, que j’ai heureusement travaillé avec ma consultante : la colère. J’étais en fait très en colère contre cette situation et je ne m’étais pas du tout autorisé à le dire. C’était bloqué. Je pense que si nous n’avions pas évoqué cela, elle serait restée là longtemps, à me saper insidieusement. » confie Bertrand.

Si cette étape de deuil, et la « purge » des émotions associées, n’est pas faite, vous risquez de vous trimballer ces émotions négatives lors de votre recherche d’emploi. Avouez que ce serait dommage ! Notamment si cela faisait irruption lors vos futurs entretiens de recrutement par exemple. Accueillir, exprimer toutes ces émotions (colère, désillusion, tristesse, peur, mais aussi peut-être gratitude ou culpabilité) permet de ne pas se laisser envahir par ce cocktail parfois explosif !

La deuxième étape, indispensable, est de prendre le temps de passer par une phase d’introspection, afin d’être le plus au clair possible sur vos envies, vos contraintes, vos atouts, afin de définir un cahier des charges précis pour cadrer votre recherche. La tentation est parfois grande de vouloir « zapper » cette étape de préparation, qui peut paraître superflue. Attention, elle ne l’est pas.

« Lorsque j’ai commencé mon outplacement, j’ai voulu trop vite retrouver un poste, ce qui était une erreur. Ma coach m’a temporisée et m’a permis de prendre du recul sur ma recherche. On a redéfini ensemble les bons critères et elle m’a accompagnée dans toute ma recherche, jusqu’à mon arrivée dans ma nouvelle structure, très différente de celles que j’avais connues jusque-là. Elle m’a bien aidé à me préparer à ce nouvel environnement et à ses codes spécifiques. » raconte Virginie.

Cette étape de prise recul, avant d’envoyer tout CV, va vous éviter de vous disperser ou de partir sur des pistes inadaptées. Encore mieux : elle va vous aider à être plus percutant dans vos entretiens, et surtout à retrouver la pêche, ingrédient indispensable à tout bon entretien de recrutement, ou à tout lancement de projet entrepreneurial !

Caroline Averty et Oser Rêver Sa Carrière

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