L’après burn-out : un yoyo énergétique

Marina Bourgeois
Oser Rêver Sa Carrière
3 min readMay 3, 2023

Lorsque l’on commence à aller mieux, à remonter la pente et à recouvrir son énergie, il n’est pas rare de (trop) présumer de ses forces en se lançant dans différents engagements, sans anticiper que — ce jour-là — ce sera peut-être « trop ».

Il faut dire que se sentir à nouveau capable de sortir, de faire une longue balade, de voir un.e ami.e, de faire du shopping ou de se rendre à un entretien, est particulièrement grisant lorsque l’on a derrière soi des semaines, voire des mois, à ne pouvoir quasiment rien faire.

La vie reprend. On se sent à nouveau vivant.e. On retrouve de l’élan, de l’entrain et même du plaisir. C’est assez délectable… on retourne dans le monde des « actifs », c’est-à-dire de celles et ceux « qui ont une vie », « qui font des choses ».

Si cette reconstruction est évidemment une très bonne chose, il ne faut pas oublier que cette période est intrinsèquement sinusoïdale : on peut se sentir bien et plein.e d’énergie un lundi et par conséquent prévoir des activités pour le mardi. Et finalement se retrouver très fatigué.e le mardi matin. Avec une énergie moindre que la veille. On se voit alors obligé d’annuler ou de reporter l’activité envisagée.

Ce n’est pas un échec, et encore moins un retour en arrière.

La reconstruction post burn-out connaît des hauts et des bas. On peut un jour. On ne peut pas le lendemain.

Il est important d’en avoir conscience lorsque l’on entre dans cette phase globalement ascendante. Le yoyo énergétique comme émotionnel est encore là. Cela agace. Cela attriste, parfois. Mais cela fait partie du chemin. Chercher une constance énergétique est un leurre qui ne peut être que déceptif.

En revanche, savoir que rien n’est figé dans cette période (comme dans la vie de façon générale !) est aidant et rassurant. Ne pas présumer de ses forces en s’engageant dans tout un tas de choses est capital pour ne pas voir ses batteries s’amenuiser.

Quelques petites règles de prophylaxie :

  • Fonctionner au jour le jour ;
  • Ecouter son corps et la fatigue lorsqu’elle re pointe le bout de son nez ;
  • Dire non aux sollicitations pour le moment trop énergivores ;
  • Enfin, ne pas oublier qu’il est facile de repartir comme en 40’…

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