Le burn-out en 4 couleurs

Marina Bourgeois
Oser Rêver Sa Carrière
4 min readJul 20, 2017

Le burn-out évolue (classiquement) en 4 phases :

  1. Phase verte

Je ne suis pas fatiguée. Je me sens dans mon état « normal » : j’ai la forme avec, comme tout le monde, des moments de fatigue ponctuels et explicables (dûs, par exemple à une sortie tardive, un virus dans l’air, un dossier important, etc). Je mange bien, je dors bien, j’ai une vie sociale, je me lève le matin sans peine et me sens physiquement et psychologiquement bien.

Conseil : continuer ainsi ;-).

2. Phase orange.

Je commence à me fatiguer…alerte !

J’ai moins de patience, je commence à être irritable avec mes proches. Mon sommeil et mon appétit sont impactés. Un début de malaise s’installe.

Mon entourage me fait des remarques. Conseil: mettre du « souffle » dans votre vie. S’octroyer un temps pour soi (yoga, sport, sortie entre ami(e)s, partir en week-end, méditer, se balader, etc).

Conseil : aérer l’emploi du temps en dégageant tout ce qui n’est pas essentiel. Ne garder que les impératifs. Pour cela, vous pouvez notamment vous aider de la matrice d’Eisenhower représentée ci-après.

3. Phase rouge (situation dite de “burn-in”).

L’épuisement perdure. Il se maintient dans le temps. Je m’énerve plus souvent que d’habitude. Je suis fréquemment agacée. Mes réactions sont disproportionnées. Je pleure fréquemment. Je dors mal, voire très mal. Je mange mal, voire très mal. Mon corps m’envoie des signaux (maux de dos, migraines, pelade, eczéma, etc) mais j’ai l’impression de pouvoir tenir encore (“je n’ai de toutes les façons pas le temps de m’arrêter ou de prendre du temps pour moi…trop de boulot !”).

Mon entourage me met en garde et me conseille de ralentir ou de consulter un médecin.

Conseil : ne pas mettre d’oeillères et s’écouter (ou écouter vos proches !). Consulter un médecin rapidement, s’octroyer un repos obligatoire, prise de recul afin d’ancrer de nouvelles habitudes et d’éviter la phase noire.

4. Phase noire (situation dite de “burn-out”)

Je suis épuisée, cramée. Tout me demande un effort surhumain. Je ne parviens plus à me concentrer. Je fais tout en mode ralenti. J’ai beaucoup de mal à tenir une conversation ou à faire des choses que je faisais naturellement auparavant. Je ne me sens plus capable. Ma confiance en moi est sérieusement altérée. J’ai du mal à me lever. Je n’en peux plus.

Conseils : se rendre chez son médecin immédiatement afin de pouvoir être pris en charge tant d’un point de vue médical que psychologique. Sortir en urgence de son contexte de travail. Repos total. Eloignement des personnes toxiques, malveillantes ou culpabilisatrices. Eviter d’envisager, à ce stade, une quelconque reprise. S’ancrer dans le moment présent, sans challenge ou défi pour l’heure. S’autoriser à se reposer.

Rassurez-vous, cette dernière phase, sans aucun doute la plus critique, ne dure pas éternellement. S’ensuit une phase plus ou moins longue selon les individus, que l’on pourrait qualifier de “grise” et au cours de laquelle les émotions, tout comme la forme physique, psychique et l’humeur ressemblent à des montagnes russes. Cette phase dite de “remontée, tout comme la phase suivante, sorte de phase “rose”, feront l’objet d’un second article très prochainement.

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Pour en savoir plus sur le sujet : Marina Bourgeois. Burn-out. Le (me) comprendre & en sortir, 2018.

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