Reconversion : les tendances 2018
Reconversion. Collection 2018 ;-). En matière de reconversion comme de mode, il existe des tendances.
Nous accompagnons tous les jours des femmes et des hommes souhaitant changer de voie. Nous les voyons évoluer, hésiter, avancer, se décider, douter…mais avant tout se découvrir et se rapprocher de leurs envies, de leurs valeurs et de leurs besoins. A la fin de leur bilan de carrière et après avoir cheminé pendant plusieurs semaines, nous les voyons s’envoler et emprunter avec excitation et audace la voie qui les fait vibrer.
En plus de notre posture d’accompagnateur à la reconversion, nous sommes aussi des observateurs. Des observatrices (en l’occurence) des tendances des choix de v(o)ie d’hommes et de femmes en quête de plus de sens, de liberté et de créativité.
Les choix opérés par nos accompagné(e)s sur toute l’année 2017 et ce premier trimestre 2018 nous permettent en effet de dégager les grandes tendances actuelles en matière de reconversion.
1er constat : beaucoup de femmes. A 80% chez nous. Animées d’une envie de se rapprocher de leurs désirs profonds (faut-il y voir une des conséquences de fond des mouvements #MeToo et de libération de la parole et des désirs féminins ?…il est évidemment bien trop tôt pour le dire), elles viennent nous voir bien souvent aux abords du cap de la quarantaine (ou juste après). Là encore, il s’agit d’une moyenne.
Les enfants plus grands, une première carrière épanouissante (ou pas) mais dont elles ont fait le tour, un déclic lié à d’heureux (ou pas) évènements personnels ou, (hélas bien souvent) à un épisode d’épuisement professionnel, elles nous arrivent pleines de doutes mais aussi d’espoir. Espoir de se rapprocher de leurs besoins, de leurs valeurs, de leur éthique et, plus fondamentalement, de ce qu’elles sont. Etre et faire. Beaucoup rêvent de souplesse, de liberté d’organisation, d’indépendance et d’équilibre de vie. Classique jusque là… Plus étonnante est cette très nette tendance à vouloir découvrir (ou recouvrer) leur part de créativité. Envie de créer, corollaire de la liberté. Créer avec ses mains et/ou sa tête, peu importe mais créer. C’est une constante ces derniers mois. Besoin de s’exprimer, de porter un message à travers des initiatives atypiques, créer ex nihilo, mélanger les genres, faire de sa passion (ou centre d’intérêt) un métier, s’inventer son job, en cumuler pour ne pas renoncer (#slashing). Voici ce que les femmes qui tapent à la porte de notre cabinet nous chuchotent en début de bilan avant d’oser le crier haut et fort et de l’opposer aux autres, dont elles craignent souvent le regard ou le jugement.
Elles entreprennent (70% chez nous), bien souvent pour se lancer et voguer vers de nouveaux horizons en quittant des carrières matériellement confortables mais devenues pourtant inconfortables (un “confort inconfortable”, un vrai sujet lorsque l’on parle de reconversion).
Il y a vingt ans, les affaires les faisaient rêver. Il y a dix ans, les métiers d’aide à la personne, de l’humanitaire ou de l’environnement tentaient bon nombre d’entre elles. La tendance est tout autre aujourd’hui : place au retour à la terre, à la permaculture, à l’artisanat, aux mains dans la matière (pâtisserie notamment), à la création, à l’alimentation bio (#manger mieux, #vegan), au développement personnel, à l’aide à la découverte de soi-même, au coaching, à l’éveil à la spiritualité ou à la féminité.
Effet de mode ? Peut-être… Peu importe… En 2018, ce retour en force de nos désirs ne peut que nous réjouir.
Vous ❤ cet article ? N’hésitez pas à le partager !