Récit de Pierre — Mardi 17 Avril

On a commencé dès potron-minet… Vers 8h. D’entrée de jeu, avant même le petit déj… Le sac du G1 est sorti à l’avant pour mise en place.

Là je vais faire une référence, que, désolé, seuls quelques initiés comprendront. La manœuvre fut emballée façon régate des lyon : et la voile zébrée bleue et blanche finit enfin par plastronner en se dandinant à l’avant du bateau.

Il faisait grand beau avec des vagues formées mais plutôt douces.

Grâce à cette voile Oxygen trace à 9 nœuds avec 12/15 nœuds de vent. Vers 10h30, 2 paille en queue sont venus nous saluer. Bon augure, car à la différence des oiseaux vus depuis le début du voyage, eux viennent du sud… signe qu’on se rapproche du but.

La journée a été très sympa, mais inexorablement le temps qui passait nous rapprochait du fameux pot au noir. On l’a rencontré de nuit et il ne nous a pas déçu. De quarts organisés, il ne fut pas question.

Ceux qui ont eu le tort d’être debout à ce moment-là, le sont restés toute la nuit (Isa, Guy, Greg). L’écran du radar se parsemait de tâches orangées, nous ne savons pas quel est la force du vent sous ces grains pas plus que si les trombes d’eau qui semble y tomber sont froides ou effrayantes mais le capitaine fait tout sont possible pour calculer leur trajectoire grâce au radar et les éviter.

Nous rentrons le génois, sortons la trinquette, la rentrons, démarrons le moteur pour passer ou sous le grain ou devant et tout ça dans un noir de four sans lune.

Le matin fut blême, gris et sans vent. La journée se passa quasi non-stop au moteur sur une mer plate comme nous n’en avons encore jamais connue. Mais sans encombre.