Qui sont nos acteurs culturels et quels sont leurs enjeux ? Ce nouveau format d’interview a pour objectif d’apprendre à mieux les connaître.

L’interview du “Libraire se Cache”.

Connu sur Twitter sous le pseudonyme “Le Libraire se cache”, Kevin s’occupe depuis plus de 16 ans d’une librairie spécialisée en bande dessinées. Cette dernière met en avant tous les secteurs : du manga
au comics, en passant par la bande dessinée franco-belge ou la jeunesse.

Ce libraire passionné, nous a parlé de son envie de transmettre au public son amour du livre et aider ses clients à trouver le livre idéal : “Il faut creuser à la fois sa mémoire et les indices donnés, c’est passionnant !”.

Même s’il manque de place pour pouvoir faire des rencontres en bonne
et due forme, il organise régulièrement des séances de dédicaces,
des expositions d’originaux et participe également à des événements nationaux comme la Nuit de la lecture et les 48H de la BD.

Avec plus de 105 000 abonnés sur Twitter, le Libraire se cache a su se bâtir une communauté engagée, notamment grâce à des anecdotes sur son activité de libraire.

Le Libraire se cache est inscrit sur le pass Culture depuis juin 2021, il a accepté de répondre à certaines de nos questions pour raconter son expérience :

• Avez-vous vu une différence dans la consommation littéraire des jeunes depuis qu’ils ont accès au dispositif du pass Culture ?

Je vois surtout de nouvelles têtes qui n’auraient jamais franchi les portes de la librairie sans ça ! Certaines reviennent, d’autres non. Mais les jeunes ont souvent déjà une idée en tête de ce qu’ils souhaitent.

• Selon l’étude sur le livre avec le pass Culture, nous voyons que les catégories les plus réservées chez les jeunes dans les librairies indépendantes sont le manga, le roman et la bande dessinée. Est-ce le cas dans votre librairie ?

Oui, clairement. Sur plus de 3 000 livres vendus via le pass culture dans ma librairie, 2 500 sont du manga. Et la tendance se poursuit.

• Si vous aviez eu le pass Culture entre 15 et 18 ans, comment l’auriez-vous utilisé ?

Ça aurait été dans les années 90, donc j’aurais probablement dépensé la moitié en musique (en CD) et concerts et l’autre moitié en cinéma et bandes dessinées. En tout cas, j’aurais fait de nombreux calculs savants en me posant 20 000 questions devant l’immensité des possibilités culturelles !

• Que diriez-vous à une librairie hésitant à être sur le pass Culture ?

Que c’est une formidable opportunité d’apporter un service original et que c’est très simple à mettre en place, surtout avec les logiciels spécialisés. Il ne faut pas non plus s’imaginer que les jeunes n’achètent que du manga, toutes les librairies sont concernées !

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