De nomade à réfugiée
L’accès à l’eau est essentiel pour les enfants du Lac Tchad qui ont fui les violences dans la région.
Après avoir fui les violences, Zara, 11 ans, bénéficie d’une eau de qualité et se trouve en bonne santé. Elle découvre aussi l’école — un changement majeur par rapport à son mode de vie nomade antérieur, perturbé par le conflit..
Avant de fuir une attaque de Boko Haram en juillet 2015, Zara et sa famille étaient nomades et se déplaçaient entre le Tchad, le Niger et le Nigéria. Maintenant, Zara vit à Darnaim, un camp de réfugiés situé dans la région du Lac au Tchad. Plus de 111 000 personnes qui ont échappé à la violence vivent désormais dans la région.
Zara raconte : « Parfois, je pense au jour de l’attaque et j’entends encore les coups de feu. J’avais peur de perdre un membre de ma famille. Je me souviens aussi du long voyage. Je crois qu’on a marché pendant 5 jours avant d’arriver au camp. »
Avant de devenir réfugiée, Zara devait marcher presque 3 heures pour aller puiser de l’eau au puit.
« Je me levais très tôt le matin pour aller chercher l’eau. Maintenant avec ce point d’eau à côté de la maison, je peux être à l’école à l’heure et je ne suis pas trop fatiguée pour participer au cours. »
Pour Zara, l’école est une autre surprise inattendue de sa nouvelle vie de réfugiée.
« Beaucoup d’enfants nomades n’auraient jamais eu la chance d’aller à l’école s’ils n’étaient pas au camp. Zara est une fille très talentueuse. J’espère qu’elle continuera l’école l’année prochaine, » dit Olivier Ngaroudal, professeur dans le camp de Darnaim.
« La qualité de l’eau est vraiment bonne, depuis qu’on est arrivé au camp, on a rarement des problèmes de ventre » note Zara.
Grâce au soutien d’ECHO et DFID, l’UNICEF travaille avec ses partenaires pour fournir eau potable et assainissement à plus de 88 500 personnes dans la région du Lac au Tchad.