Demander l’asile en Europe

Nombre d’obstacles se dressent entre l’asile et des enfants réfugiés et migrants ayant tout risqué vers l’Europe.

UNICEF
Photographie et changement social
6 min readSep 6, 2016

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Des centaines de milliers d’enfants réfugiés et migrants sont arrivés en Europe. En 2016, plus de 95 000 ont fait une demande d’asile. Toutefois, après avoir affronté de nombreux dangers et périls pendant leur voyage vers le vieux continent, de nouveaux problèmes et obstacles se dressent souvent entre eux et l’asile dans le pays de destination qu’ils ont choisi.

© UNICEF/UN026304/Gilbertson VII Photo

(À gauche) Jannat Raslan, 7 ans, et sa mère Amira, 5 enfants, sont arrivées en Allemagne en décembre 2015 depuis Homs en Syrie. Elles vivent dans un foyer pour réfugiés de Prenzlauer Berg à Berlin.

« Nous voulions venir ici, être en paix et en sécurité », explique Mme Raslan.

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Khaled Raslan joue avec ses fils Karam et Amr, 4 et 7 ans, dans un parc proche du foyer. Il passe la plupart de son temps à suivre la demande d’asile de sa famille.

« C’est beaucoup plus lent que ce que nous espérions, déplore-t-il. Je passe tant de temps dans les différents bureaux. »

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Mme Raslan (premier plan à gauche), avec des amis et sa famille au parc, raconte : « Nous sommes venus en famille pour une nouvelle vie, pour apprendre la culture allemande. »

Elle enseigne l’anglais aux réfugiés pour un petit salaire et ses jumeaux Jannat et Amr vont à l’école.

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M. et Mme Raslan, avec Amr, leur benjamin, font leurs courses au supermarché du quartier. Les familles n’ont pas le droit de cuisiner au foyer. Mme Raslan affirme toutefois : « Tous ces problèmes sont vraiment mineurs, le seul fait d’amener [accueillir] des réfugiés est phénoménal. »

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M. Raslan (à droite), ses fils et un autre réfugié se lavent les dents dans une salle de bains commune du foyer. La famille a rejoint des centaines de réfugiés dans ce foyer en juin 2016 après avoir passé 6 mois dans le gymnase d’une école.

« C’était si difficile là-bas », relate-t-il.

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« Nous ne sommes plus dans une situation d’urgence, nous vivons normalement… Et deux de nos enfants vont à l’école, se réjouit-il. Ça va beaucoup mieux qu’avant, et ça ira encore mieux une fois franchie la prochaine étape. »

Ses fils s’endorment alors qu’il leur raconte une histoire.

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Partis de Bassora en Irak, Sajad Al-Faraji, 15 ans, et sa famille ont rallié l’Autriche en novembre 2015. Paralysé sous la ceinture depuis sa naissance, il veut aller à l’école mais n’a pas pu en intégrer une pour handicapés, car il s’est cassé la jambe en tombant voilà plusieurs mois.

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Sajad et sa famille vivent dans un hôpital abandonné à Vienne et s’intègrent à une nouvelle communauté. Oubliant la réserve initiale, ils circulent avec confiance et facilité. Sajad et sa mère, Mona Al-Hammoudi, prennent le tram vers une soirée de charité pour les réfugiés sans abri.

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(Au centre) Sajad (en fauteuil), sa mère (avec le voile beige) et sa sœur Houda Al-Malek (derrière, buvant un café) profitent de la nourriture et du spectacle lors de cet événement annuel dans un stade de la capitale.

« Quand je vois Sajad sourire, je suis heureuse », se réjouit Houda.

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Toute la famille veut apprendre l’allemand pour mieux s’intégrer. Zein Alabdien, le grand frère de 14 ans, en route vers l’école, en a cinq cours par semaine.

« Pendant quatre mois, j’allais chaque jour au bureau [du directeur] pour dire “ je veux aller à l’école ” », raconte Zein.

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« C’est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que je suis ici et il faut qu’un membre de la famille apprenne l’allemand pour traduire », ajoute-t-il.

L’adolescent, devenu de fait l’ambassadeur de la famille depuis qu’il est à l’école, s’étire avec ses camarades entre les cours.

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Sajad, avec un ami, devant le stade. Il fait pression sur la direction du foyer pour aller à l’école comme son frère.

« Je veux apprendre la langue et trouver une solution médicale pour mes jambes. Je rêve de pouvoir marcher. »

La famille pense que sa demande d’asile est en bonne voie.

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Ali Abdul Halim, 18 ans, et Ahmad, son frère de 16 ans, originaires de Baalbek au Liban, figurent parmi les 96 000 mineurs non accompagnés arrivés en Allemagne et ayant demandé l’asile en 2015. Ali, dans le district de Peine en Basse-Saxe, se rend dans le restaurant d’un ami libanais.

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Ali effectue un stage non rémunéré chez un coiffeur de Peine. Lui et Ahmad vivent dans un foyer pour enfants du district. Bien qu’Ali ait 18 ans et soit maintenant considéré comme un adulte par l’État, il peut rester au foyer pour continuer à vivre avec son frère.

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« Je n’ai pas droit à l’erreur car je suis responsable de lui », explique Ali, poursuivant son rôle de parent de son petit frère depuis leur périlleux voyage.

Ahmad suit les cours d’une école intégrée avec d’autres réfugiés et des enfants allemands du district, et tout se passe bien.

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« Évidemment, j’aimerais vivre comme un adolescent et profiter de la vie ici, en Allemagne, raconte Ali, mais cela remettrait en cause l’avenir de mon frère, et aussi le mien. »

Il surmonte le stress de son quotidien grâce à la musculation dans un gymnase voisin du district.

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Les frères servent à manger au foyer. « Le meilleur du voyage a été d’arriver ici… Le plus dur, c’est d’attendre d’être fixés », affirme Ali.

« Nous avons beaucoup de problèmes au Liban. J’espère obtenir l’asile pour qu’on ne me demande pas d’y retourner », ajoute Ahmad.

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« L’Allemagne, c’est très beau… sûr, organisé, assure Ali. Je suis content d’avoir quitté le Liban et d’être arrivé ici sain et sauf. »

Les frères ont appris plus tard que leur demande d’asile avait été rejetée et font donc face à un avenir incertain. Ali, dans le foyer du groupe.

Pour plus de renseignements sur la crise des réfugiés et des migrants.

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