Mai 2018

Des enfants en première ligne

Au Kasaï, des milliers d’enfants ont été enrôlés dans des milices et ont vécu l’indicible.

UNICEF
Photographie et changement social

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Les enfants sont les premières victimes de la violence depuis que des combats ont commencé à ravager la région du Kasaï, en République démocratique du Congo, en août 2016. Les milices se servent des enfants pour combattre et tuer, et pour faire office de boucliers humains durant les combats. L’UNICEF soutient deux centres situés dans la ville de Kananga, qui aident ces anciens enfants-soldats à réussir le retour dans leur famille et leur communauté.

©UNICEF/UN0185849/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « Je me suis battue trois fois sur le champ de bataille. […] De nombreuses filles sont mortes sous mes yeux », raconte Odia, 17 ans, désormais hébergée dans le centre de réintégration financé par l’UNICEF. « Si je pouvais tout effacer et recommencer, je chercherais plutôt à me procurer un uniforme pour aller à l’école. »

© UNICEF/UN0185844/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « Mes parents n’avaient pas assez d’argent pour m’envoyer à l’école, si bien que je passais mes journées dans le village. J’ai rejoint le mouvement [de la milice] pour qu’il me protège, parce que les gens se faisaient arrêter par les militaires et par les milices », explique Tshilembi, 15 ans.

©UNICEF/UN0185841/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « J’ai décidé de rejoindre le mouvement quand j’ai entendu que l’on pouvait être rémunéré. Je voulais avoir une nouvelle maison, plus grande. Mes parents n’étaient pas là à cette époque et j’ai rejoint le mouvement. J’étais parmi les premiers sur le front », témoigne Misenga, 13 ans, hébergée depuis trois mois dans le centre.

©UNICEF/UN0185847/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « Pour moi, la guerre, c’est l’absence de paix. C’est un manque de possibilités et de direction qui engendre la pauvreté. Si nous avions eu des possibilités, les gens n’auraient pas eu de raisons de rejoindre le mouvement et de combattre tous les symboles de l’État », déclare Albertine, 16 ans.

©UNICEF/UN0185848/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « J’ai énormément souffert lorsque j’étais en prison. On m’a arrêté parce que je n’avais pas de carte d’électeur. Les militaires m’ont dit : “Si tu n’as pas de carte d’électeur, c’est que tu fais partie de la milice !” Ils m’ont emmené et m’ont emprisonné. J’ai passé huit mois en prison », témoigne Pierre, 17 ans.

©UNICEF/UN0185842/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « Les responsables sont comme des mères pour moi, elles me donnent confiance en moi », confie Kiabu, 15 ans, à propos du personnel du centre. Kiabu s’est laissé convaincre par sa meilleure amie de rejoindre la milice. Aujourd’hui, elle aimerait devenir enseignante « pour que les enfants [de son village] ne rejoignent pas la milice ».

©UNICEF/UN0185820/Tremeau

[PRÉNOM MODIFIÉ] « Si je pouvais tout effacer et recommencer, j’agirais autrement. Je me sens béni d’être encore en vie », témoigne Albert, 13 ans.

Au mois de mars 2018, l’UNICEF était venu en aide à 1 500 enfants libérés de l’emprise des milices.

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