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Dessiner, pour dire et espérer

Les enfants paient un lourd tribut depuis le début du conflit en Syrie il y a six ans. Pourtant, ils continuent à rêver d’un avenir meilleur.

UNICEF
Photographie et changement social
4 min readApr 6, 2017

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Aucun enfant n’est épargné par les horreurs de la guerre qui dévaste la République arabe syrienne, où ils subissent des attaques quotidiennes. En 2016, on comptait plus d’1,7 million d’enfants déscolarisés en Syrie. Et pourtant, au milieu du chaos et de la souffrance engendrés par le conflit, les enfants continuent à espérer qu’un jour, ils connaîtront une vie meilleure. Au travers de dessins, des enfants bénéficiant de programmes d’aide psychosociale soutenus par l’UNICEF ont pu illustrer leurs peines et leurs joies.

© UNICEF/UN058012/Al- Malek

« Des hommes armés sont rentrés dans l’école et nous ont obligés à partir. Ils ont pointé leurs pistolets sur nous et nous ont dit de rentrer chez nous et de ne jamais revenir à l’école », raconte Hanneen, 11 ans, en parlant du jour où ses parents ont décidé de fuir Daech. « La Syrie est triste que son peuple s’entretue », poursuit-elle pour expliquer son dessin.

© UNICEF/UN058007/Myassar

« Je nous ai dessinés ma sœur et moi en train de pleurer, le jour où mon père nous a quittés, il y a presque deux ans. On ne sait pas ce qu’il est devenu. C’est mon plus triste souvenir », déclare Myassar, 14 ans, dont la famille a été déplacée lorsque le conflit a gagné Yarmouk, le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Syrie.

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« Mon gros ours rouge en peluche me manque. C’est mon cousin qui me l’a offert pour mon anniversaire. J’ai dû le laisser à la maison », confie Ghazal, 10 ans, qui a dessiné à quoi ressemblait sa vie avant que les violences ne forcent sa famille à quitter leur maison d’Al Tamadon il y a presque quatre ans.

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« Sur le dessin, c’est moi en train de regarder mon père partir, à l’aéroport. C’est mon pire souvenir. Je regarde sa photo tous les soirs pour ne pas oublier son visage », explique Aya, 11 ans, dont le père a quitté la Syrie pour l’Égypte il y a presque cinq ans pour travailler et nourrir sa famille.

Aya ne l’a jamais revu depuis.

© UNICEF/UN058009/Al-Issa

« J’adore le sport, surtout la natation. Je voudrais apprendre à nager et être un bon nageur », confie Khaled, 13 ans, tenant son dessin représentant une grande maison avec une piscine. Khaled a été blessé durant les violentes attaques qui ont frappé Alep-Est et s’est réfugié avec sa famille dans le camp de Jibreen à l’ouest d’Alep.

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« Sur le dessin, c’est ma mère en train de pousser le fauteuil roulant de mon père et moi, en train de pleurer […] Cela me rend triste de voir que mon père ne peut plus rien faire tout seul. Je voudrais tellement qu’il puisse encore me parler », raconte Amar, 12 ans. Son père a été victime d’un AVC invalidant après la disparition de ses deux frères.

© UNICEF/UN058008/Al-Issa

« Cela fait si longtemps que je n’ai pas mangé de fruits », confie Shadi, 11 ans, en montrant son dessin illustrant des bananes, des oranges et des mandarines.

Shadi est l’un des milliers d’enfants qui ont fui les combats d’Alep-Est après des mois de siège, pendant lesquels ils ont vécu reclus dans des sous-sols, sans nourriture en quantité suffisante.

En savoir plus sur le travail de l’UNICEF en République arabe syrienne.

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