Enfants en crise
Près de 50 millions d’enfants en danger alors que les conflits et catastrophes touchent 48 pays.
De la Syrie au Yémen en passant par l’Iraq, du Soudan du Sud au Nigéria, les enfants sont affectés par d’incessants conflits et crises de déplacement, mais aussi par les ravages causés par des catastrophes naturelles. Pour aider ceux qui sont dans le plus grand dénuement, l’UNICEF a besoin de 3,3 milliards de dollars de financements afin de changer la vie de 81 millions de personnes, dont 48 millions d’enfants dans 48 pays dans le monde. Voici quelques-uns de ces enfants.
La sécheresse a ruiné les récoltes d’Alinafe, et Desire, sa plus jeune fille, souffre de malnutrition sévère. (De gauche à droite) Janet, 10 ans, Kelvin, 8 ans, leur mère Alinafe, Desire, 2 ans, et Innocent, 6 ans, partagent les pois secs qui composent leur repas quotidien, chez eux, dans le district de Balaka, au Malawi.
Après 20 jours d’alimentation thérapeutique pour traiter sa malnutrition aiguë sévère dans une clinique soutenue par l’UNICEF, Umara a vu son poids passer de seulement 4,2 kg à 5,1 kg. Umara est suivi pour malnutrition au camp de déplacés de Muna Garage, dans le nord-est du Nigéria.
Allongé sur un lit de l’hôpital d’Abs dans le gouvernorat de Hajjah, au Yémen, Mohanned, âgé de 5 ans, souffre de malnutrition aiguë sévère. Bien que sa santé se soit détériorée ces deux dernières années, sa famille n’avait pas les moyens de l’amener pour qu’il soit traité.
Malgré des revers, plus de 300 000 enfants au Soudan du Sud ont eu accès à l’éducation en 2016. Sur le site de protection des civils de Malakal, Chubat, 12 ans (à droite) est assise aux côtés de son amie dans les ruines calcinées de l’école primaire soutenue par l’UNICEF où elle allait en classe.
« J’ai cru que j’allais mourir. J’ai cru que toute ma famille allait mourir », raconte Mylove Théogène (à droite), 8 ans, après que l’ouragan Matthew a détruit sa maison à Jérémie, en Haïti. Plus de 175 000 personnes ont été déplacées par cette tempête tropicale et plus de 800 000 ont besoin d’une aide vitale.
[NOMS MODIFIÉS] Dans le camp de réfugiés de Minawao, au Cameroun, Fati, réfugiée nigériane âgée de 15 ans, retrouve sa mère (à gauche) après avoir été libérée du joug de Boko Haram et s’être tournée vers un service de réunification des familles. Ce conflit a déplacé 2,4 millions de personnes à travers la région du bassin du lac Tchad.
Forcé de quitter sa maison avec sa famille voilà deux ans lorsque son père a été abattu par un sniper, Maxim, 8 ans, se rend dans un centre psychothérapique de l’est de l’Ukraine pour parvenir à surmonter son traumatisme. Plus de 207 000 enfants et leurs gardiens ont reçu un soutien psychosocial en 2016.
Abdulghani, 9 ans (à gauche), et son frère Hassan, 6 ans, attendent à côté d’un puits pour remplir des jerrycans d’eau à Alep-Est, en République arabe syrienne. L’UNICEF et ses partenaires ont convoyé par camion jusqu’à 1,5 milliard de litres d’eau et livré plus de 4 millions de litres de carburant pour alimenter les stations de pompage de la ville.
Rafi, 3 ans, est tout sourire, assis sur un carton de vêtements que sa famille a reçu pour l’hiver lors d’une distribution au camp de réfugiés syriens de Kawergosk, dans le gouvernorat d’Erbil, au Kurdistan iraquien. L’UNICEF a distribué des vêtements chauds à quelque 300 000 enfants dans tout l’Iraq pour leur permettre de passer l’hiver.
« Chaque enfant devrait être avec ses parents », affirme Nyaruot, 14 ans, après avoir appris qu’elle et ses sœurs, Nyaliep, 3 ans (au centre), et Nyachan, 11 ans (à droite), allaient retrouver leur mère après avoir été séparées par le conflit, sur le site de protection de civils de Bor, au Soudan du Sud.
Dans sa publication L’action humanitaire pour les enfants, l’UNICEF présente son appel pour 2017 ainsi que ses objectifs consistant à garantir aux enfants l’accès à l’eau salubre, la nutrition, l’éducation, la santé et la protection, dans 48 pays du monde.