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Envers et contre tout

L’UNICEF fait encore plus d’efforts pour atteindre tous les enfants dans la lutte contre la malnutrition au Sahel

UNICEF
Photographie et changement social
6 min readOct 12, 2016

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Cette année, au Sahel, 900 000 enfants souffriront de malnutrition aiguë sévère. Au Mali, Awa a reçu de l’aide juste à temps pour sauver Nantene, sa petite fille. Sans supplément nutritionnel, Nantene serait morte. Cette histoire témoigne des efforts conjoints de l’UNICEF et de l’Union européenne pour sauver des vies dans la région.

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« Dans notre culture, on considère l’arrivée d’un bébé comme une véritable bénédiction, surtout quand la femme tombe enceinte tout de suite après son mariage. C’est pourquoi mon mari et moi étions ravis quand ça nous est arrivé. J’avais 18 ans. » — Awa Berthe, Sikasso, Mali

Nantene (18 mois), chez elle, à Sikasso, au Mali.

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En juin, Awa a failli perdre son bébé, qui souffrait de malnutrition aiguë sévère. La petite Nantene perdait du poids et était très malade. Awa a d’abord pensé que ce n’était qu’un mauvais rhume. Sa mère l’a poussée à consulter le guérisseur traditionnel, mais ça n’a rien donné. La santé de Nantene s’est détériorée à tel point qu’Awa était convaincue que sa petite fille allait mourir. Awa (20 ans), chez elle, à Sikasso, au Mali.

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Le mari d’Awa est au chômage et ils ont bien peu de revenus. Quand la santé de Nantene est devenue vraiment préoccupante, son père a enfin accepté de donner à Awa un peu d’argent pour qu’elle puisse l’emmener à la clinique la plus proche. Awa et Nantene à la clinique locale, où le médecin mesure la circonférence de la partie supérieure du bras de Nantene, à Sikasso, au Mali.

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C’est au centre de santé CScom Wayerma 1 qu’Awa a rencontré le docteur Marco. Après l’avoir examinée en la pesant et en mesurant la circonférence de son bras, il a tout de suite compris qu’elle souffrait de malnutrition aiguë sévère. Awa et Nantene reçoivent un sachet de « Plumpy Nut », une pâte à base d’arachides administrée aux patients pour traiter la malnutrition aiguë sévère.

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Nantene a été traitée à l’aide de « Plumpy Nut », un supplément à base d’arachides qu’on peut prendre à la maison, ce qui permet de soigner plus de patients sans devoir les hospitaliser. Une mère et son enfant admis à l’hôpital local, où ce dernier sera soigné pour malnutrition aiguë sévère.

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L’état nutritionnel au Sahel est très préoccupant. La malnutrition chronique a des conséquences irréversibles sur la croissance et le développement de l’enfant. Deux tiers des bébés de la région ne sont pas assez nourris et un tiers souffre de malnutrition chronique.

Pour voir si les enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, le personnel de la clinique locale mesure la circonférence de la partie supérieure de leur bras.

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Étroitement liée à la pauvreté, la malnutrition affecte surtout les femmes et les enfants, en raison notamment de leur manque d’instruction, de leur statut social inférieur et de leur faible pouvoir décisionnel. Awa et sa voisine finissent la vaisselle chez elles, à Sikasso, au Mali.

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« On dit de Sikasso que c’est le grenier du Mali, mais la malnutrition y est très répandue. Les mères n’allaitent pas leurs bébés comme il faut, elles ne savent pas comment cuisiner les produits locaux pour leurs enfants et les grands-mères les incitent à consulter les guérisseurs traditionnels. » — Salif Kaomare, infirmier en chef au centre de santé local.

Awa prépare un repas chez elle pour sa famille.

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« Nous montrons aux femmes comment cuisiner pour leur famille avec les produits locaux. Nous insistons sur la nécessité de pratiquer l’allaitement exclusif pendant les premiers mois de vie. Enfin, nous devons changer les normes culturelles pour que les gens cessent de donner aux bébés des mixtures traditionnelles plutôt que les emmener à la clinique. » — Salif Kaomare, infirmier en chef au centre de santé local.

Des femmes attendent à la clinique locale où leurs bébés sont examinés, vaccinés et soignés.

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Avec l’aide de l’Union européenne, l’UNICEF distribue des milliers de boîtes de « Plumpy Nut » aux centres de santé de la région. Au cours des trois premiers mois de 2016, plus de 1 500 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont pu quitter le centre de santé. Les provisions de « Plumpy Nut » arrivent à l’hôpital local par camion, en provenance de la capitale.

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Dans une région toujours aux prises avec les conflits et l’instabilité, la distribution de ce supplément nutritionnel ne se fait pas sans peine. De l’entrepôt où on le conserve à Bamako, il est transporté dans les régions isolées par camion. Des milliers de boîtes de « Plumpy Nut » quittent l’entrepôt de Bamako pour être distribuées aux quatre coins du pays.

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Face à la menace constante des bandits, les chauffeurs doivent former des convois pour assurer leur sécurité. Les routes cahoteuses rendent le voyage périlleux et ralentissent les convois, qui peinent à rejoindre les régions les plus isolées. Vue aérienne d’un village typique du nord du Mali, où les rebelles islamistes continuent de lutter pour le pouvoir et l’autonomie.

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Quand le supplément « Plumpy Nut » arrive enfin au centre de santé local, on doit ensuite le transporter jusqu’à des installations plus modestes et plus éloignées. Ce voyage se fait à moto. Quand le supplément atteint les enfants qui en ont le plus besoin, il a accompli un véritable périple de milliers de kilomètres. Le « Plumpy Nut » est distribué aux petites cliniques isolées à moto.

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Pour Awa et Nantene, l’arrivée du supplément « Plumpy Nut » au centre de santé local CScom, à Sikasso, a fait toute la différence entre la vie et la mort.

« Quand Nantene était très malade, j’ai failli perdre la foi. Je n’avais plus aucun espoir. J’étais convaincue que mon bébé allait mourir. »

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Depuis que Nantene est traitée au supplément « Plumpy Nut », elle a repris du poids et connu un regain d’énergie. Awa espère que, par la grâce de Dieu, sa fille vivra longtemps et sera instruite.

« J’espère qu’elle terminera sa scolarité, servira la collectivité et deviendra une femme bien. »

Reconnaissante et encouragée de voir sa fille reprendre des forces et du poids, Awa serre Nantene dans ses bras, chez elle, à Sissako.

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