La réinsertion de Jean-Pierre

Après s’est laissé entraîner pour participer aux combats, Jean-Pierre, 17 ans, est aujourd’hui de retour chez lui avec sa famille au Burundi.

UNICEF
Photographie et changement social
4 min readSep 6, 2016

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« J’ai été dupé. J’avais mauvaise conscience » dit Jean-Pierre [NOM MODIFIÉ]. « Cet homme a menti et m’a dit qu’il me donnerait un travail rémunérateur et honorable. Je pensais à ma famille et je me disais que je ne la reverrais plus jamais. »

Inculpé de participation à un groupe armé puis emprisonné, Jean-Pierre vit de nouveau aujourd’hui dans sa communauté.

© UNICEF/UN010826/Prinsloo

“« Nous nous trouvions aux côtés d’adultes et c’était très difficile. Ils voulaient que nous buvions et prenions de la drogue. Nous devions trouver un moyen de les éviter », dit Jean-Pierre.

Grâce à l’appui de l’UNICEF, il est aujourd’hui en sécurité chez lui et a reçu un uniforme scolaire et des livres qui font partie de sa trousse spéciale de réinsertion.

© UNICEF/UN010840/Prinsloo

« À l’école, je veux commencer une vie nouvelle. Je pensais que je ne reverrais jamais mes amis et je suis très heureux de retourner à l’école », dit l’adolescent qui faisait partie des 58 enfants arrêtés et détenus en juillet 2015.

L’UNICEF et ses partenaires ont aussi procuré à chaque enfant une bourse d’études de trois années.

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« La nuit, parfois, je pense aux autres enfants qui étaient avec moi », dit Jean-Pierre. « J’ai très peur et je suis si triste du fait que tant de choses ont changé dans ma vie et qu’il y a tellement de gens et temps que j’ai perdus,… »

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« Être à l’école me donne la chance de devenir une nouvelle personne. C’est comme si j’avais été purifié de mon passé et ma nouvelle vie est comme un rêve », poursuit-il.

Sa réinsertion comprend aussi un soutien psychosocial pour lui et sa famille.

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Jean-Pierre en train de prendre son déjeuner, chez lui.

« Nous mangions seulement une fois par jour », dit-il, en se rappelant sa détention à la prison centrale. « Nous mangions des haricots, de la farine de manioc, du maïs et du riz. Je cuisinais », dit-il en parlant de l’époque pendant laquelle il s’entraînait à utiliser des armes.

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À propos de son avenir, Jean-Pierre dit : « Je veux retrouver les amis que j’avais avant de partir : ils sont aujourd’hui en dixième année et je suis en septième… Je veux faire des études pour avoir un diplôme et un travail. Je veux être médecin pour aider les autres. J’ai de l’espoir parce que je réussis bien à l’école. »

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« J’ai beaucoup prié pendant cette période », dit-il en parlant du temps qu’il a passé dans la forêt, s’entraînant au combat. « La prière était la seule chose qui m’apportait la paix », dit Jean-Pierre, en tenant sa Bible. « J’ai été tellement heureux de rentrer chez moi. »

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Dans son district, Jean-Pierre se prépare pour un match de foot. L’UNICEF ayant appuyé le transfert des garçons d’une prison pour adultes à un centre de rééducation — l’un des deux récemment mis en place par l’UNICEF — les enfants ont pu accéder à des prestations de base, à un enseignement non formel et à des activités de loisir.

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Dans leurs communautés, les enfants reçoivent aussi la visite d’un travailleur social spécialisé une ou deux fois par semaine.

« En ce moment je joue au foot pour l’équipe de l’école. J’aime jouer avec mes amis ; j’évite les ennuis. »

© UNICEF/UN010830/Prinsloo

« J’ai été très heureux quand j’ai pu revoir mes amis et ma famille. Je peux dire que, aujourd’hui, je me sens “réinséré”. Je me sens à l’aise dans ma famille et dans la communauté et je rencontre régulièrement le travailleur social. »

Jean-Pierre et sa mère, chez eux.

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