27 February 2018
Le meilleur départ possible dans la vie
Au Mali, les « mères modèles » œuvrent à réduire la mortalité infantile et à améliorer la santé de l’enfant.
Dans la région de Ségou, au Mali, un nouveau-né sur 20 décède durant son premier mois de vie. C’est l’un des taux de mortalité néonatale les plus élevés du monde. Pourtant, la plupart de ces décès sont évitables. L’UNICEF et ses partenaires — à travers l’initiative Mama Yeleen — soutiennent les « mères modèles » dont le rôle est essentiel pour permettre à chaque enfant de prendre le meilleur départ possible dans la vie.
Lorsqu’une femme accouche avec l’aide d’un agent de santé qualifié ou dans une structure de santé, les chances de survie de son nouveau-né augmentent considérablement. Au centre de santé du village de Baraouéli, dans la région de Ségou, une sage-femme examine un nouveau-né.
Fatoumata, qui vit dans le village de Baraouéli, est une Mama Yeleen (qui signifie « maman lumière » en Bamanan, la langue locale). Elle sensibilise les femmes enceintes et les nouveaux parents à l’importance des consultations prénatales, de l’allaitement exclusif les six premiers mois, d’une bonne hygiène, de la vaccination et les informe des autres moyens de préserver la santé de l’enfant.
La famille Doumbia est l’une des nombreuses familles à avoir bénéficié du soutien et des connaissances de Fatoumata. Djénéba, 35 ans, et son mari Mamadou ont mis ses conseils en pratique et donnent à leurs deux filles, Assitan, 3 mois (à gauche) et Sitan, 5 ans (à droite), le meilleur départ possible dans la vie.
« J’ai commencé à bénéficier des conseils de Fatoumata au cours de mon sixième mois de grossesse », explique Djénéba tandis qu’elle allaite Assitan. « J’ai fait mes quatre consultations prénatales, j’ai accouché au centre de santé et les carnets de vaccination de mes deux derniers enfants sont à jour. »
Lors d’une séance avec des femmes en âge de procréer, Fatoumata souligne l’importance des consultations prénatales et d’un accouchement dans un centre de santé. Une paire de mains expertes peut sauver la vie d’un nouveau-né. Les docteurs, les infirmières et les sages-femmes fournissent un large éventail de services durant la grossesse, l’accouchement et au-delà.
Outre son rôle de Mama Yeleen, Fatoumata est également animatrice au centre communautaire de développement de la petite enfance. Ce double rôle lui permet de favoriser le développement cognitif des enfants chez eux et dans les structures préscolaires et de leur donner le meilleur départ possible dans la vie.
Des enfants dessinent et font du coloriage au centre, sous la supervision de Fatoumata. L’initiative Mama Yeleen a permis aux parents de Baraouéli de comprendre l’importance du jeu et de l’interaction avec leurs enfants pour leur éveil et leur développement.
Les visites au centre de santé local ont augmenté de façon significative depuis le lancement de l’initiative Mama Yeleen et, avec elles, l’espoir de voir chaque enfant survivre et s’épanouir.
« J’aime partager mes connaissances avec les femmes de ma communauté et accompagner les enfants dans leurs premiers pas dans la vie », conclut Fatoumata, le visage radieux.
Pour en savoir plus sur la campagne Pour chaque enfant, une chance de vivre
