18 décembre — Journée internationale des migrants
Tout risquer
Pour échapper à la violence et à la pauvreté, des milliers d’enfants se lancent dans d’éprouvants voyages dans l’espoir de gagner les États-Unis d’Amérique.
Chaque mois, des milliers d’enfants originaires d’Amérique centrale fuyant les gangs et la pauvreté s’exposent au risque d’être kidnappés, violés, tués ou victimes de la traite en tentant d’atteindre les États-Unis. Ces enfants vulnérables, qui pour beaucoup voyagent non accompagnés, ont besoin d’être protégés à chaque étape de leur périple : dans leur pays natal, pendant la traversée du Mexique et à leur arrivée aux États-Unis.
Alexis, 18 ans, qui a perdu sa jambe droite en tombant d’un train de marchandises au Mexique alors qu’il tentait de se rendre aux États-Unis, est assis à côté de son frère Wilson, 6 ans, et de leur animal de compagnie, Caracara, chez lui à Omoa, au Honduras, en juin 2016.
« Je voulais aller là-bas pour travailler et aider mes frères et sœurs ainsi que ma mère. »
Les frères d’Alexis, Angel (à droite), 2 ans, et Wilson, 6 ans, jouent chez eux. C’est souvent la pauvreté extrême et le manque de perspectives qui poussent les jeunes comme Alexis à risquer leur vie en partant vers le Nord.
« On n’a pas toujours d’argent pour acheter de la nourriture », explique sa sœur Jackie, 17 ans.
En dépit de ce qui est arrivé à Alexis (à gauche), Jackie souhaite migrer : Je suis terrifiée rien que d’y penser. Mais je suis tout aussi terrifiée de vivre cette vie, sachant qu’il n’y a pas d’espoir. Au moins, si je tente ma chance, je garde un peu d’espoir. »
Des marchandises transportées en canot pneumatique à travers le fleuve Suchiate sont déchargées à Tecún Uman, au Guatemala, en juillet 2016. Le fleuve forme une frontière naturelle entre le Guatemala et le Mexique. De nombreux migrants empruntent ces embarcations pour entrer au Mexique et poursuivre leur chemin vers le Nord en direction de la frontière américaine.
Florinda de Leon, 36 ans, patiente avant de retrouver sa fille Diana, 16 ans, qui a été détenue pendant sept jours au Mexique avant d’être transférée au centre d’accueil Nuestras Raices de Quetzaltenango, au Guatemala, en juillet 2016. Le foyer s’occupe des migrants mineurs qui ont été expulsés du Mexique.
Diana (au centre) arrive au centre d’accueil Nuestras Raices. En 2015, environ 35 000 enfants — dont plus de la moitié étaient non accompagnés — ont été détenus par les services de l’immigration au Mexique, selon Human Rights Watch. Moins de 1 % des enfants appréhendés au Mexique ont obtenu le droit d’asile.
Le compagnon de Diana, Wilmer, âgé de 21 ans, et sa mère Florinda (au centre) s’entretiennent avec une assistante sociale (à droite) du centre d’accueil avant de retrouver la jeune fille. L’UNICEF soutient les pouvoirs publics et d’autres partenaires dans la lutte pour garantir que les droits des enfants migrants comme Diana soient respectés tout au long de leur voyage.
Nakisha, 15 ans, sur une plage près de chez elle à Travesia, au Honduras, en juin 2016.
Nakisha aimerait partir étudier aux États-Unis, puis y travailler comme infirmière pour subvenir aux besoins de sa famille — la situation chez elle est très difficile : « Il y a des gangs là où j’habite… Ce sont eux qui font la loi. »
En savoir plus sur la campagne Enfants déracinés de l’UNICEF qui défend les droits des enfants en déplacement, qu’ils soient déplacés internes, migrants ou réfugiés. #EnfantsDéracinés #UnEnfantEstUnEnfant.