Q’importe
Peu me chaut que tu portes le nom d’un prophète
Ou moi le nom d’un roi, d’un saint ou d’un manant
Qu’importent nos vertus, vestale ou proxénète
Le sang fera de nous des damnés permanents
Qu’importe si dans tes songes l’épée m’égorge
Ma raison vois-tu se languis de ton trépas
Je sais, ta main se meurt de me serrer la gorge
Qu’importe, pour nous deux c’est le dernier repas
Qu’importe tout cela, qu’importe la vengeance
Qu’importe l’opinion, la cause légitime
Quand sur l’autel impie périt l’innocence
Quand nos enfants seront le sacrifice ultime
Quand un père porte un pauvre petit linceul
Immaculé de blanc dans les bras de papa
Pour son dernier soupir il était un peu seul
Quand la violence de son ombre le drapa
Quand un otage meurt sous les coups étourdis
De bourreaux que la mort et le sang font sourire
A son corps défendant, en dépit de son rire
Qui ne résonne plus dans les cœurs engourdis
Peu me chaut que tu portes le nom d’un prophète
Ou moi le nom d’un roi, d’un saint ou d’un manant
Qu’importent nos valeurs et qu’importent nos quêtes
Si nos enfants périssent ici et maintenant