Un dollar le baril
de Christopher Selac
Un thriller haletant, majestueusement composé par Christopher Selac, dans lequel les personnages sont emportés dans une histoire qui les mettra à rude épreuve.
On nous promet le pire si les prix du pétrole s’envolent. Mais s’ils s’effondrent ? Nicholas Whitecliff, écoterroriste, s’oppose à la puissante industrie pétrolière, toile d’araignée géante et interconnectée qui tisse ses fils pour réduire à néant toute tentative de résistance au modèle qu’elle impose de par le monde. Alors qu’un spectaculaire assassinat en plein ciel se déroule à quelques kilomètres d’une des principales bases aériennes françaises, le capitaine de police Désirée Martin, impétueuse et incontrôlable, retrouve dans la cave de son immeuble, Joyce, une amie d’enfance dont elle n’avait plus de nouvelles depuis vingt ans, bien amochée et totalement amnésique. Avec son jeune coéquipier Laurent Guillon, les voilà embarqués dans une aventure dont les enjeux les dépassent totalement.
De New York à Paris, des plaines du Berry au désert libyen, Désirée et Laurent se lancent à la poursuite effrénée de la mémoire de Joyce et d’une mystérieuse organisation déterminée à bouleverser l’avenir énergétique de la planète, flanqués de la présence encombrante de Damien Beausoleil, agent que la DGSE a envoyé spécialement pour les aider. À moins que…
Un avant-goût
Dans le cockpit d’un hélicoptère, à moins de deux kilomètres de là, dans une exploitation agricole isolée, le pilote reçut le signal, et tira légèrement le manche vers lui. Son passager se raidit une fraction de seconde, alors que l’appareil perdait le contact avec la cour de la ferme, soulevant des nuages de poussière. À trente pieds du sol, au-dessus des champs de blé qui montait dans la chaleur d’un été naissant et des vaches couchées à l’ombre du bocage, il filait aussi vite que possible vers la cible, en visuel loin devant eux. Les rampes d’épandage fonctionnaient parfaitement. Dans cette zone où les collines boisées alternaient avec les plaines fertiles parcourues de petits ruisseaux, cette présence, en cette période de l’année, n’avait rien d’incongru.
Pratiquement arrivé à l’aplomb du planeur, le pilote déclencha le chronomètre qu’il portait autour du cou, tandis que l’hélicoptère s’élevait brutalement. Leurs deux trajectoires s’épousèrent parfaitement, parallèles seulement d’une dizaine de mètres.
Venu par l’Ouest, dans l’axe du soleil éclatant de cette fin d’après-midi, il était resté parfaitement invisible à sa proie, sauf peut-être pour un pilote expérimenté et correctement équipé. Une fois arrivé à la même altitude, il se cala sur la gauche du planeur, sur le même rayon de la lente, majestueuse et silencieuse courbe qu’il décrivait dans le courant d’air ascendant. Le fusil déjà épaulé, la sécurité enlevée, son passager ne prit guère plus d’une fraction de seconde pour ajuster sa mire.
Avant que l’homme présent dans le planeur n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, une balle, une seule, lui transperçait le casque et la tête, les taches rougeâtres souillant le fond immaculé de l’habitacle et les vitres de plexiglas.
Hors de tout contrôle, l’aéronef plongea de plus en plus rapidement vers le sol, toujours suivi de près par l’hélicoptère, dont le pilote veillait coûte que coûte à ne pas être distancé. L’altimètre poursuivit sa course folle, toujours plus vite, se rapprochant dangereusement de zéro. Puis, le crash imminent, l’appareil vira aux limites de ses capacités, relâchant son étreinte. Le pilote arrêta le chronomètre tandis que son engin filait de nouveau à basse altitude, droit vers l’Ouest, regagnant son aire comme le rapace qu’il avait été. Dans son dos, de plus en plus loin, le planeur n’était plus qu’un amas de bois, de métal et de plastique disloqué au milieu du champ de blé qu’il survolait encore quelques minutes auparavant.
Mais déjà, le 4x4 noir, vitres fumées, parti de l’orée du bois voisin, bondissant à toute allure sur le sol irrégulier, avait pratiquement atteint le point d’impact. Il s’arrêta à quelques mètres des débris. L’homme en descendit le premier, commença par extraire le pilote pour l’allonger sur le sol. Il était silencieux, tout comme sa passagère. Elle, affairée dans le coffre de la voiture, le rejoignit rapidement, un détecteur à la main, qu’elle commença à passer soigneusement le long du corps, commençant par les pieds, remontant le long des jambes, n’oubliant aucune des parties de l’anatomie du pilote.
Tous droits réservés. Christopher Selac et Numeriklivres, 2013
Format numérique (ebook) — 344 pages-écrans — 4,49€
Disponible également au format ePub et/ou Kindle sur iBookstore Apple, Amazon.fr, ca et com, Kobo France et Kobo Canada, Google Play, Archambault.ca, ePagine.fr, Bookeenstore, Chapitre.com, Relay.com, Decitre, Culture, Nolim Carrefour, Feedbooks et +
