Paywalls dynamiques : quel UX writing sur les sites de presse ?

Le wording a un impact sur l’expérience des lecteurs faisant face à un mur de monétisation. Petit tour d’horizon des sites médias.

Yuna Orsini
Poool Stories
3 min readFeb 25, 2019

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Retrouvez la publication originale de cet article sur le blog de Poool

L’expérience des paywalls, un vrai challenge

Depuis 2010, de plus en plus d’éditeurs mettent en place des paywalls, ces murs de monétisation qui bloquent le contenu dit premium et incitent les lecteurs à le financer pour pouvoir le consommer.

Exemple d’un paywall (sur Le Point)

L’enjeu des paywalls est énorme : promouvant la plupart du temps l’abonnement, ils sont au coeur des business models des éditeurs. Pourtant, ils ne sont pas toujours bien compris ni acceptés par les lecteurs.

Pourquoi suis-je bloqué·e sur cet article et pas sur un autre ?
Que veut dire “premium” ?
Quelle est la différence entre “M’inscrire” et “M’abonner” ?

Sans compter les questionnements plus profonds sur l’accès à l’information en règle générale :

Pourquoi l’information est-elle payante ?
Pourquoi m’abonner à un seul média quand j’ai l’habitude de lire des articles sur plusieurs médias ?

S’ajoute à cela une typologie variée de paywalls qui peut déstabiliser les lecteurs passant de site média en site média :

  • paywalls bloquants classiques dit “hard”
  • paywalls à compteur d’articles appelés “metered”
  • paywalls qui collectent de la donnée appelés “datawalls”
  • ou encore plus flexibles, les paywalls dynamiques qui permettent non seulement d’implémenter tout cela mais également de proposer des alternatives de déblocage en fonction du profil du lecteur.

Bref, un ensemble de questionnements et de freins légitimes, qu’il faut entendre et tenter de défaire, en travaillant sur plusieurs chantiers à la fois : la proposition de valeur du média bien sûr, mais aussi la communication, la pédagogie… et l’expérience utilisateurs !

Je me suis intéressée aux choix des différents éditeurs quant aux textes qu’ils adressent à leurs lecteurs sur ces zones sensibles de paywalls dynamiques. Que peut-on en retenir ? Y a-t-il des bonnes pratiques qui se démarquent ? Quel impact l’UX writing a-t-il sur l’expérience des lecteurs ?

L’intérêt de l’UX writing

L’UX writing est un terme un peu barbare pour évoquer le fait de choisir les mots à intégrer aux interfaces orientées utilisateur. Vous savez, ces expressions que l’on retrouve dans les boutons d’action (“acheter maintenant”), ces titres de rubriques qui composent un menu de navigation (“contactez-nous”) ou ces messages de confirmation après avoir finalisé un achat (“votre commande est confirmée”) ?

En fait, avec l’UX writing, il s’agit d’écrire “pour le design”, d’utiliser des mots qui servent un objectif bien défini. Cette expertise se distingue donc de la stratégie de contenus (but marketing), de la conception-rédaction (contexte de storytelling, de brand content) et de la rédaction Web (objectif SEO).

L’art de l’UX writing, c’est de tenir compte du contexte de l’utilisateur, ses attentes, problèmes et diverses émotions pour lui délivrer les bons messages, au bon moment, avec l’effet escompté.

Quelques grands principes de l’UX writing

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Yuna Orsini
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Freelance #UX designer · User research, strategy and service design · A half of http://team-ux.com · #DesignThinking advocate