La co-création : un “win-win” bénéfique pour tous !

Retour sur une expérience enrichissante de co-création entre Pootsy (Logiciel en tant que Service — SaaS) et des partenaires du secteur du titre-service.

Christopher Long
Pootsy
5 min readJan 20, 2020

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La co-création avec les acteurs d’un secteur à des avantages considérables (argent, temps, …), mais peut parfois être synonyme de barrières ou d’embûches à la liberté d’action que peut avoir une start-up.

Voici ci-dessous, un ressenti des leçons que nous pouvons en tirer aujourd’hui.

Tout d’abord, faire de la co-création nous a surtout aidé à développer une solution plus aboutie rapidement répondant directement aux acteurs du secteurs.

Il est évident que si nous avions dû développer une solution si complète sans l’expérience du secteur des gros, moyens et petits acteurs, nous ne serions probablement pas autant avancés que nous le sommes actuellement.

Attention quand nous parlons, par exemple, de “gros acteurs”, il ne s’agit pas d’office des trois plus grosses entreprises d’un secteur. Si nous pouvons donner un conseil sur ce sujet, il faut faire attention à bien choisir ses «partenaires» pour co-créer.

Il ne faut pas oublier que ces partenaires vont devoir consacrer du temps au projet de co-création et être assez mature pour comprendre que le produit façonné tel qu’ils le désirent ne sera pas terminé du jour au lendemain.

Il faut aussi qu’il aient assez de recul pour comprendre qu’ils vont payer tous les mois pour une solution qui ne sera pas encore aboutie à 100%.

Ce que nous préconisons donc pour choisir ses partenaires de co-création est d’analyser leur degré de maturité et d’implication, d’attachement au projet que nous leur proposons.

Réfléchir de la sorte avant de s’allier aux bons partenaires apporte également de la légitimité. En effet, si des acteurs se lancent dans ce projet de co-création, c’est qu’ils sont convaincus par le potentiel du produit proposé et/ou qu’ils ne veulent pas louper un virage crucial dans le secteur, surtout si la solution proposée est innovante et disruptive.

Ensuite, après avoir sélectionné certains de ces acteurs en fonction des critères cités ci-avant et que l’intérêt pour lancer de la co-création est réciproque, il ne faut pas oublier que le client va payer pour ce projet (souvent s’il s’y joint, c’est qu’il est assez intelligent pour savoir que développer une telle solution en interne est beaucoup plus coûteux pour lui).

Le fait que le client paye, en plus d’être un avantage considérable pour le prestataire, indique que son degré d’implication sera élevé.

Nous pouvons même dire que plus il paie “cher”, plus il sera sera investi dans la co-création en terme de temps et d’effectif à disposition du prestataire.

En parlant de degré d’implication, nous remarquons aussi que celui-ci augmente en fonction du nombre de place que le prestataire laisse dans ce projet de co-création. En effet, d’un côté, si le but est d’avoir le plus d’entreprises possibles pour co-créer, chaque entreprise ne se sentira pas assez importante dans le projet (“au plus les places sont chères, au plus le partenaire se sentira impliqué et écouté”). De l’autre côté, celui du prestataire, ouvrir son projet à trop d’acteurs pour co-créer, c’est se tirer une balle dans le pied : trop de retours clients à gérer, trop de fonctionnalité à intégrer dans une solution, tout simplement trop de monde à satisfaire, ce qui est difficile et peut amener de la frustration chez un partenaire.

Un peu comme pour des investisseurs, chacun doit amener quelque chose, pour que la solution finale soit la plus complète possible et que tout le monde soit satisfait.

Une fois qu’un projet de co-création est bel et bien lancé, l’équipe entière du prestataire doit maîtriser/acquérir une capacité d’adaptation. Bien souvent, les partenaires de co-création deviennent un peu “maîtres du jeu”, il faut donc savoir jongler entre leurs demandes (parfois contre-natures avec la vision du prestataire ou différentes d’un autre partenaire) et la vision à long terme que le prestataire a de son produit.

Intégrer une demande, l’adapter à la solution, savoir dire “non” et proposer une alternative existante, … Toutes ces actions font parties du quotidien d’un projet co-créatif.

C’est pour ces raisons qu’un S.P.O.C est absolument nécessaire chez les partenaires. Un S.P.O.C, une personne étant assignée au projet faisant le lien entre le prestataire et son entreprise, doit devenir le meilleur allié du prestataire et cela est primordial pour mener à bien un projet co-créatif.

Un autre point essentiel dans un projet de co-création est la centralisation et la transparence à tout niveau. Les partenaires n’ont pas besoin de savoir ce que l’autre partenaire (bien souvent concurrent) aimerait voir développer, mais il est important que tous sachent ce qui va être développé dans le projet co-créatif. Il est donc important de connaître les besoins de chacun des partenaires et de définir un ordre de priorité de développement, sans laisser un partenaire de côté ou que l’un ou l’autre se sente moins important.

C’est ici que les rôles des équipes relatifs à la relation client du prestataire et ceux du S.P.O.C côté client prennent leur sens. Un client a toujours besoin de se sentir écouté, rassuré, en contact (même s’il ne fait pas le premier pas).

Attention à respecter le rôle du S.P.OC, c’est généralement lui qui tranche par rapport aux retours terrains reçus en interne, l’écouter est capital, écouter quelqu’un d’autre sans s’y référer est contre productif et source de malentendu.

Enfin, rappelons que la co-création est sans aucun doute basée sur du “win-win”. Le but est d’obtenir, pour le partenaire, la solution la plus conforme à ses attentes et, pour le prestataire, la meilleure solution possible sur le marché, prête à en faire pâlir tous les autres acteurs du secteur.

C’est ce but que nous cherchons à atteindre, même si il peut y avoir des hauts et des bas dans un projet de co-création, la clé est assurément “l’adaptation”, d’un côté comme de l’autre, pour qu’aucun des partenaires ne se sentent délaissés et que le prestataire ne se sente pas étouffé.

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Christopher Long
Pootsy
Writer for

Partner Success Manager at Pootsy — Master’s degree in Management (Louvain School of Management)