Rencontre avec Fabrice Bourrée, un caviste passionné
Après avoir été sommelier dans des établissements de renoms comme le Meurice, la Maison Blanche ou encore le Fouquet’s Europe, Fabrice Bourrée, passionné de vins, a choisit d’ouvrir sa propre boutique à Orléans il y a cinq ans, pour partager avec nous au quotidien, des conseils et des petites anecdotes (que l’on adore) sur les différentes bouteilles qu’il présente. C’est dans sa toute nouvelle boutique, La Cave Anthocyanes, une cave élégante et chaleureuse située rue du cheval rouge, que nous l’avons rencontré.
Elodie Bernard : Bonjour Fabrice, pouvez-vous vous présenter en quelques mots. Qui êtes-vous, d’où venez-vous ?
Fabrice Bourrée : Je suis caviste depuis douze ans à Orléans. Après des études de restauration sur Paris, j’ai eu un parcours de sommelier dans des établissements tel que le Meurice, la Maison Blanche, le Fouquet’s Europe ainsi qu’à l’étranger. Aujourd’hui ma passion du vin m’anime toujours et j’adore la partager.
E.B : Vous gérez la Cave Anthocyanes à Orléans depuis 2005, comment est née votre passion pour les vins ?
F.B : A l’ origine un professeur de restauration passait beaucoup de temps à nous parler du vin, à l’époque j’hésitais à faire cuisinier, il m’a fait basculer vers la sommellerie.
E.B : Comment choisissez-vous et sélectionnez-vous les vins qui se retrouveront dans votre boutique ?
F.B : Je vais à la rencontre des vignerons que je souhaite découvrir, je me déplace aussi dans les salons professionnels qui me font parfois gagner un peu de temps. Chose importante : je goûte absolument tous les vins que je sélectionne.
E.B : Parlez-nous de votre gamme de vin et de vos préférences ?
F.B : Je suis un grand curieux, donc j’aime explorer tous les vignobles. J’aime aussi que les vins révèlent une certaine finesse ou représentent une belle identité de terroir.
E.B : Comment reconnaît-on un bon vin ?
F.B : Un bon vin, c’est avant tout celui que l’on aime, et pas celui que tout le monde aime. C’est ce que j’essaye de transmettre à ma clientèle. Pour autant, il faut apprendre petit à petit à reconnaître les principaux défauts ou qualités d’un vin, pourquoi je l’aime, pourquoi je l’aime pas, pas si facile…
E.B Quel est votre dernier coup de cœur ? Et pourquoi ?
F.B : Un joli vin blanc du Valais suisse, une petite Arvine (nom du cépage) de Gérald Besse. Un vin délicat, sec, fruité et salin. Merveilleux accord sur des coquilles Saint-Jacques au beurre d’agrumes…
E.B : Vous êtes plus qu’un commerçant, car vous prenez vraiment le temps d’échanger à propos des vins, des régions, des mots pour qualifier ce que l’on apprécie dans un vin etc. Les échanges semblent importants pour vous?
F.B : C’est exact, je pense que l’on devrait tous apporter une petite anecdote à chaque fois qu’on ouvre une bouteille de vin, en racontant sa provenance par exemple ou pourquoi on a choisi cette bouteille… J’essaye de faire vivre ma vente, car je suis le relais entre le vigneron et le consommateur.
E.B : Quelle est votre plus grande satisfaction en tant que caviste ?
F.B : C’est de pouvoir vivre de ma passion, c’est une chance dont j’ai bien conscience.
E.B : Vous venez d’ouvrir votre nouvelle boutique rue du Cheval rouge, quels sont vos futurs projets ?
F.B : Dans un premier temps, je vais apprivoiser les lieux et continuer à faire vivre ma boutique dans l’échange et la convivialité. Ça veut dire qu’il y aura des dégustations, des évènements et des soirées pour ma clientèle.
