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4 min readOct 12, 2018

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Blue Origin décroche un gros contrat avec l’US Air Force

Blue Origin, la société fondée en 2000 par Jeff Bezos, basée dans la banlieue de Seattle, a pour objectif depuis 18 ans de rendre les voyages vers l’espace accessible aux privés. En cette deuxième semaine d’octobre, Jeff Bezos vient de signer un contrat de 500 millions de dollars avec l’US Air Force. Blue Origin développe notamment New Shepard, une fusée destinée au tourisme, et New Glenn, un lanceur réutilisable.

Le contrat

L’US Air Force et le Pentagone ont créé un contrat d’aide au développement pour 3 sociétés, United Launch Alliance (ULA, co-entreprise de Boeing et Lockheed Martin), Orbital Sciences Corp (OSC du groupe Northrop Grumann) et Blue Origin.

Ces contrats colossaux vont permettre à ces sociétés de passer un nouveau cap dans le développement de leurs différents lanceurs :

ULA a signé un contrat de 967 millions de dollars pour son Evolved Expendable Launch Vehicle (EELV) un lanceur non réutilisable. ULA va recevoir une première avance de 109 millions de dollars, les fonds seront débloqués petit à petit jusqu’au 31 mars 2025, la date prévue pour la fin du programme.

OSC a signé un contrat de 791,6 millions de dollars pour un programme similaire à celui d’ULA, un programme EELV. La société a également reçu une avance de 109 millions de dollars. La date de fin de ce programme est prévue quant à elle pour le 31 décembre 2024.

Enfin Blue Origin a signé un contrat de 500 millions de dollars pour le développement de ses moteurs et de ses lanceurs réutilisables. Les fonds seront débloqués petit à petit jusqu’au 21 juillet 2024, date de la fin du programme selon la société. Ce n’est pas le premier contrat que Jeff Bezos signe, mais sûrement l’un des plus importants pour sa jeune société.

Les objectifs du contrat

L’US Air Force commence à faire appel, depuis quelques temps, à des sociétés privées pour développer son activité spatiale, à l’heure actuelle elle travaille déjà avec SpaceX et ULA. Aujourd’hui l’armée américaine utilise des fusées Atlas équipées de moteurs russes pour lancer ses satellites en orbite. A l’avenir elle souhaiterait n’utiliser que des moteurs américains pour ce type de mission.

Les Etats-Unis ne veulent plus être dépendants des moteurs RD-180 russes, l’objectif est de rendre plus facile l’accès à l’espace à l’armée et de permettre le développement des entreprises nationales. Donald Trump veut nationaliser l’industrie spatiale et gagner une sorte de nouvelle « Guerre des Etoiles ».

A terme l’armée américaine va choisir deux entreprises sur les trois retenues pour travailler en étroite collaboration dans les missions de lancement de satellites. La sélection aura lieu entre 2020 et 2021 a indiqué l’US Air Force, mais la date n’est pas encore fixée, cela laissera donc le temps à Blue Origin d’avancer dans ses recherches.

Les nouveaux marchés spatiaux

Le marché des lanceurs est très concurrentiel aux Etats-Unis, avec OSC, ULA, Arianesapce ou encore SpaceX. Blue Origin cherche donc à se faire une place significative avec une technologie « révolutionnaire » et similaire à celle de SpaceX : les lanceurs réutilisables.

Dans cette bataille d’entreprises privées, Blue Origin rattrape son retard sur SpaceX qui est constamment sous le feu des projecteurs grâce à la popularité de son PDG.

Blue Origin a déjà travaillé avec plusieurs entreprises et remporté plusieurs contrats. Elle a notamment vendu un de ses moteurs à ULA pour équiper leur fusée Vulcan. Jeff Bezos a signé des contrats avec une entreprise thaïlandaise il y a un an de cela pour le lancement d’un satellite de télécommunications géostationnaire à l’aide de la fusée New Glenn.

Le marché spatial du tourisme est aussi en expansion. Trois entreprises se concurrencent dans ce domaine, Blue Origin, SpaceX mais également Virgin Galactics. Le 18 septembre dernier Elon Musk dévoilait le nom du premier touriste qui irait dans l’espace : c’est le milliardaire japonais Yusaku Maezawa qui embarquera dans la fusée de SpaceX avec 8 artistes de son choix pour faire un tour de la lune, le prix du voyage n’a pas encore été dévoilé, mais Elon Musk affirme qu’il a dépensé une grosse somme pour effectuer ce voyage. Elon Musk espère que ce voyage aura lieu d’ici 2023.

Avec l’arrivée de ces trois entreprises dans les années à venir le marché du tourisme spatial devrait croître rapidement, à conditions d’avoir les moyens.

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