La Blockchain au service du financement participatif

PRE-IPO
PRE-IPO
Published in
3 min readMar 10, 2017

Quel est le principe de la Blockchain ?

La blockchain est une base de données distribuée sur internet qui permet de stocker et transférer des informations. Elle fonctionne comme un grand livre de comptes public où chaque intervenant en détient une copie. Le transfert de ces informations se fait sans tiers de confiance car chaque intervenant de la blockchain joue le rôle d’intermédiaire. Le contenu de la blockchain est théoriquement infalsifiable et indestructible car des milliers de copies sont réparties aux quatre coins du globe.

Comment ça marche ?

Pour comprendre le principe dans ses grandes lignes nous allons prendre une analogie très simple :

Imaginez un village avec 1 000 habitants. Chaque villageois se voit attribuer 100€ et tient un carnet où il note la quantité de monnaie que détient chaque habitant.

Pierre souhaite payer 10€ à Sarah. Pour payer il a juste à annoncer à voix haute qu’il paie 10€ à Sarah. Aucun transfert physique de monnaie n’a été effectué mais tout le Village est maintenant au courant que Sarah à 110€ et Pierre 90€, chacun va donc noter dans son carnet cette information.

Pierre ne peut pas falsifier ses comptes ou dépenser plus que ce qu’il possède car tout le monde dans le village est au courant de la quantité de monnaie qu’il détient. La seule façon pour Pierre de tricher serait de modifier le carnet de compte de chaque villageois. Opération infiniment plus difficile dans ce cas de figure que si le registre des comptes était centralisé dans le coffre-fort d’une banque. La création de fausse monnaie est donc elle aussi impossible.

La blockchain fonctionne sur le même principe que le village mais de manière informatique : décentralisée, open source et infalsifiable.

Cette technologie est donc sans autorité de contrôle et sans hiérarchie.

Quels usages ?

La blockchain à de nombreuses utilisations, la plus répandue est l’utilisation de crypto-monnaies (bitcoin, litecoin, ethereum…).

Dans le cas d’une crytptomonnaie, la quantité de monnaie créée est prévue à l’avance et les participants peuvent anticiper la masse monétaire future, celle-ci ne dépendant pas des décisions des banques centrales.

De nouveaux usages commencent à apparaître, comme les smart-contracts (contrats qui s’exécutent automatiquement à échéance) qui ont de nombreuses applications dans l’assurance, les transactions financières, les réseaux d’énergie partagés (smart grids) ainsi que les services comme Uber ou Airbnb…

Par son caractère infalsifiable et inaltérable la blockchain est probablement aussi promise à un bel avenir dans le domaine de l’authentification de contrats et de documents, le cloud ou encore le vote citoyen…

Des problèmes juridiques encore présents :

Bien que la blockchain ouvre de nombreux horizons elle pose aussi de nombreuses questions juridiques :

-L’anonymisation du protocole empêche l’administration fiscale et les prestataires de services financiers de mettre en place des systèmes efficaces de contrôle.

-L’origine des fonds est difficile à vérifier ce qui met en péril la lutte anti-blanchiment.

-Le gel des fonds est impossible à mettre en œuvre par la justice.

Quelles applications pour le financement participatif ?

La blockchain peut profiter au financement participatif par plusieurs moyens :

-Faciliter la tenue de registre et les relations entre actionnaires et sociétés (convocations aux AG et vote aux AG par exemple).

-Fournir aux détenteurs de titres un moyen sécurisé de preuve de propriété.

-Faciliter les transactions secondaires grâce à la centralisation du registre d’actionnaires au sein de la blockchain.

-L’usage de smart-contracts rend les transactions ultra-sécurisées. Les intervenants sont donc certains de recevoir les paiements ou les titres lors des transactions.

- Les commissions sont très faibles.

Aujourd’hui la législation n’est pas encore mature quant à l’usage de la blockchain appliquée au financement participatif car ces domaines sont encore relativement récents et commencent seulement maintenant à avoir un cadre légal. L’application commune de ces deux disciplines n’est encore qu’au stade embryonnaire. Nous finirons sur une citation d’Axelle Lemaire, Secrétaire d’état en charge de l’Economie numérique : « Il ne faut surtout pas légiférer maintenant, car on ne sait pas encore de quoi on parle ! »

Retrouvez nos opérations sur www.pre-ipo.com

Originally published at Pre-IPO.

Retrouvez nos opérations sur www.pre-ipo.com

--

--

PRE-IPO
PRE-IPO

Investissez dans des PME innovantes avant leur introduction en bourse !