Microlearning et apprentissage

Nous devrions apprendre tous les jours. Avec le microlearning, c’est possible.

Denis THIEBOT
PREDA
Published in
4 min readJan 23, 2018

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“J’ai bien envie de continuer à me former. Mais quand je suis en formation, mon travail n’avance pas…” Les américains estiment n’avoir que 24 minutes par semaine à consacrer à leur formation.

Et si c’était suffisant ? Le microlearning s’ancre dans notre quotidien… et ça marche !

La formation au cours de notre carrière

Commencer un nouveau job, c’est très stimulant : on a beaucoup à apprendre. Il faut une certaine période d’adaptation avant de se sentir à l’aise et efficace. Mais souvent la routine s’installe progressivement. Or comme le dit Serge Marquis, l’être humain a besoin de défis, d’apprendre constamment pour sentir qu’il utilise son potentiel.

(www.preda.io)

Cette courbe représente l’intensité de l’apprentissage d’une personne au cours de sa carrière. Il est essentiel pour un expert de mettre à jour ses connaissances, pour ne pas être dépassé par les évolutions.

Problème majeur : le plus souvent, nous n’en avons pas le temps. En moyenne, les travailleurs américains estiment pouvoir consacrer seulement 24 minutes par semaine à leur formation… 24 minutes, soit 1% de leur temps de travail hebdomadaire ! Pour Josh Bersin, un des grands experts américains des nouveaux modes d’apprentissage, c’est assez raisonnable à condition d’optimiser chaque minute.

Microlearning vs macrolearning

Josh Bersin distingue deux types d’apprentissage différents, selon nos besoins : le microlearning, et le macrolearning.

Si j’ai besoin d’aide maintenant, le microlearning est là pour m’aider. Il peut s’agir de modalités très variées (vidéo, tutoriel, quiz, schéma, texte…). L’activité ne dure pas plus de 2 minutes, j’y ai accès très facilement (en tapant des mots-clés par exemple), et le contenu est d’une grande précision.

Si j’ai besoin d’apprendre quelque chose de nouveau, il s’agit alors de macrolearning. Un parcours d’apprentissage est établi, j’ai besoin de plusieurs heures / jours pour prendre connaissance de tous les contenus. Je vais apprendre des définitions, des concepts, et des gestes à mettre en pratique. On peut bien sûr utiliser des outils de microlearning dans une progression macrolearning.

Le bon coup de pouce au bon moment

Il est intéressant de mettre en place un parcours d’apprentissage sur quelques jours ou semaines lors des grands bouleversements de notre carrière, lorsque l’on a beaucoup à apprendre. Le microlearning permet ensuite un meilleur ancrage mémoriel grâce à la répétition. Pour retenir une information, il est essentiel de revoir cette dernière plusieurs fois à quelques jours d’intervalle. À chaque révision, on oublie moins, et moins vite :

Courbes d’oubli pour chaque nouvelle information apprise

La meilleure manière de manger un éléphant, c’est par petit bout.

C’est pareil pour l’apprentissage. C’est bien plus digeste petit contenu par petit contenu, jour après jour. En effet, notre mémoire à court-terme (l’empan mnésique) ne peut contenir que 7 items. Il vaudra donc mieux répartir les connaissances que vous souhaitez maîtriser sur plusieurs jours / semaines, selon vos besoins. Vous pouvez par exemple :

  • lundi : apprendre 5 nouvelles notions, puis pratiquer, travailler
  • mercredi : revoir les 5 premières notions, travailler, puis apprendre 5 nouvelles notions, et ainsi de suite.

Nos smartphones rendent possibles des activités variées, visuelles et gamifiées, profitons-en !

Comme Josh Bersin, nous sommes persuadés que le microlearning est la modalité pédagogique qui fait le plus sens dans le monde du travail actuel, parce qu’elle s’intègre aisément dans notre quotidien.

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Denis THIEBOT
PREDA
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Ingénieur pédagogique chez @PredaMicrolearn.