Pourquoi nous avons créé Pretto, fintech du crédit immo

Souvenez-vous de cette époque où les français avaient peur de payer sur internet. C’était il y a 10 ans, et cela semble préhistorique. Depuis, il est devenu parfaitement banal d’acheter en ligne un livre, puis des chaussures, puis un billet d’avion. Des achats de plus en plus onéreux, de plus en plus engageants.

Et pourtant, aujourd’hui encore, lorsque vous devez prendre une décision vraiment engageante, vous devez toujours (de gré ou de force) vous asseoir autour d’une table et revenir aux palabres et à la paperasse à la papa. Parce que l’une des frontières du web est la confiance qu’il inspire. Confiance d’autant plus nécessaire que le service dont vous avez besoin est engageant, et donc souvent complexe et sur-mesure.

C’est à cette frontière que s’attaque une nouvelle génération de startups : parmi les fintechs françaises, on pense à Yomoni ou Wesave pour l’épargne, à Younited Credit sur le crédit conso, à Alan avec l’assurance santé et Lendix sur le crowdlending. Elles vont faire bouger les choses : bravo à elles ! Leurs points commun ?

1/ Elles sont focalisées sur un problème précis
2/ Leurs solutions sont puissantes mais très simples à utiliser
3/ Elles impactent des aspects cruciaux de la vie de leurs clients

Et quel sujet est plus crucial dans une vie que l’achat de son propre toit ? Nos expériences personnelles nous avaient montré que devenir propriétaire est un parcours du combattant, et que le financement est le nœud du problème. Nous avions des proches à bout de nerfs devant la longueur et la complexité d’une demande de prêt immobilier. Il nous a semblé évident qu’un processus aussi coûteux et chronophage devait être profondément repensé.

C’est pour cela que nous avons créé Pretto, coach en prêt immobilier.

Commençons par ce que nous ne pouvions pas faire : prêter nous-même. D’abord parce qu’en France les banques ont le monopole du crédit. Mais surtout parce qu’elles « subventionnent » les prêts immobilier. Les taux d’intérêt incroyablement bas dont les français profitent sont des produits d’appel et les banques espèrent bien se refaire sur d’autres produits - il faut donc être une banque pour avoir les meilleurs taux.

Si nous ne pouvons pas prêter d’argent, nous pouvons en revanche aider nos clients à s’en faire prêter. C’est ce que font déjà les courtiers, dont de nombreux sont de vrais pros. Mais les raisons de repenser ce métier sont nombreuses, citons-en quelques unes :

• C’est un marché opaque (qui sait que les courtier touchent de la banque 1% des crédits qu’ils vendent ?), il faut le rendre transparent
• Trouver un crédit coûte cher (les frais de courtage et de dossier représentent souvent plusieurs milliers d’euros), c’est une opportunité rare de rendre du pouvoir d’achat aux français
• L’expérience client est mauvaise car personne ne s’en préoccupe, sous prétexte que les gens feraient n’importe quoi pour décrocher leur prêt : au contraire, plus que jamais, l’UX doit guider tout ce que nous faisons
• Tous les professionnels de ce marché, qu’ils soient banquiers ou courtiers, croulent sous les tâches administratives : il faut les automatiser et libérer du temps pour conseiller et accompagner les emprunteurs

Nous construisons les outils pour rendre le contrôle à nos clients dans la recherche du meilleur crédit pour eux, avec le soutien à distance d’un expert extrêmement réactif et bien formé.

Pretto est en train de prouver, avec des milliers de projets optimisés par notre roboadvisor et des centaines de financements en cours, qu’une telle expérience est bien meilleure que les rendez-vous physiques et la paperasse qui sont aujourd’hui la norme. D’autres s’y sont cassé les dents dans les années 2000 et en ont conclu que les rendez-vous physiques étaient inévitables. Cela les a amenés à ouvrir des agences massivement, freinant des évolutions indispensables.

Nous voulons prendre une place qui nous permettra ensuite de changer encore plus en profondeur la façon dont on emprunte pour se loger. Le problème est passionnant et touche à des sujets sociétaux majeurs comme l’évolution du travail (que va devenir l’actuel « pas de CDI, pas de crédit » ?) ou l’accession à la propriété pour les plus fragiles en pleine crise du logement.

Le sujet vous intéresse ? Ecrivez-nous et n’hésitez pas à parler de Pretto autour de vous : on sera ravis de vous dire merci !

Pierre Chapon & Renaud Pestre