La respiration abdominale

Technique : qui pourrait nous dire comment bien respirer ?

Félix Bonnin
PUNCHIE
2 min readJun 4, 2018

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“Perso, je respire depuis mon plus jeune âge, et ça s’est toujours bien passé.”

Cool. Sûrement. Et d’ailleurs ça devait encore mieux se passer quand vous étiez petit.

En fait, le nourrisson respire naturellement selon une technique appelée “respiration abdominale”. Elle consiste en l’activation des muscles de l’abdomen dans l’action respiratoire, permettant une capacité pulmonaire plus importante.

  • Le ventre se gonfle
  • Le diaphragme descend
  • les poumons ont plus de place

Au cours de notre développement vers l’âge adulte, cette technique se perd au profit d’une respiration de poitrine, plus courte et plus vulnérable au stress et à l’anxiété.

La respiration est notre première interaction vitale avec le monde qui nous entoure. Réciproquement, elle est la plus vulnérable aux événements extérieurs. En tant qu’action majoritairement inconsciente, elle est contrôlée par notre cerveau limbique -le plus ancien-, chargé également du traitement de nos émotions. Ainsi, les émotions impactent directement notre respiration.

Si la respiration est altérée, l’échange gazeux correspondant -renouvellement de l’O2 et évacuation du CO2- sera impacté.

Le cerveau représente 2% de notre masse corporelle. Il consomme 20% de notre oxygène. Ce sera le premier à devoir réduire ses capacités. Nous serons donc moins aptes à raisonner, face à la situation, pour sortir de notre émotion.

Dans le cas de la peur par exemple, qui est l’émotion la plus fréquente lorsque nous sommes confrontés à l’exercice de prendre la parole devant une assemblée, le résultat est frappant. En effet, le cerveau limbique est programmé pour nous faire réagir de 3 façons, les 3 F :

  • Fight : Se battre
  • Flight : Fuir
  • Freeze : Se figer

Si un 18 tonnes fonce sur vous, vous vous écartez. Si une bande de loups approche, vous fuyez. Si votre boss gueule en vous postillonnant dessus, vous vous figez, etc.

Dans le cas d’une situation professionnelle, aucune de ces réactions n’est adaptée. Le cerveau limbique, moteur de notre réaction par défaut, ne pourra pas nous aider. Il faut donc respirer, redonner le contrôle au néo-cortex, responsable entre autres des fonctions pensantes, de la stratégie et du langage.

Avec un minimum de notions anatomiques et après un peu de pratique guidée, on obtient rapidement les outils les plus importants quand on est confronté régulièrement à la prise de parole.

Si toi aussi tu as besoin de progresser en prise de parole, viens nous parler ! Nous répondons à tous les messages !

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Félix Bonnin
PUNCHIE
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Entrepreneur, metteur en scène - co-fondateur de Punchie, duo pour l'entraînement à la prise de parole.