Risques d’y entrer, de ne pas y être… ? Existe-t-il d’autres solutions ?

Pascal Kotté
QuickLearn
10 min readDec 13, 2018

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Besoin d’en causer ? Nous rejoindre sur notre entraide numérique ouverte de 7 à 107 ans, de 10h à 17h, tous les 2nd samedi du mois: cf. www.INTERGEN.ch (Pascal Kotté anime celui de Pully)

Suite à l’atelier initié avec l’association www.eMITIC.ch (ex www.EDUTIC.ch)

Etat actuel DRAFT en construction

Sur les 7,6 milliards d’habitants, 4,1 milliards sont internautes (54 %) et 3,3 milliards sont actifs sur les réseaux sociaux (43% de la population mondiale). Temps passé sur les réseaux sociaux : 1h20 par jour en France.

Pour les parents, les enseignants, les grands-parents, et autres personnes qui prennent en charge des enfants “connectés”, à partir de: 13 ans… 10 ans ?… 8 ans… :) 6 ans… 3 ans :( Cela peut devenir en fait un cauchemar !

Mais pour les adultes eux-même, les réseaux sociaux deviennent des pièges temporels, car ils sont conçus pour cela (TK? liens références), et ils précarisent leur vie, mais aussi le développement de leur jeune entourage, par de mauvais exemples.

Attention, cette vidéo tentera de vous addicter à rester sur Facebook… !

J’aborde aussi le problème de la qualité de l’information, au delà des Fakenews, sur cette première partie d’article :

Et sur l’article Intox et Detox: https://medium.com/datagueule/intox-et-detox-ba842fbe8888 avec le problème des pseudos-études avec un relais par les médias, qui peuvent alors s’appuyer sur une vraie source, pour du vent !

Réseaux sociaux et micro-blogging, aussi du positif

Mais les réseaux sociaux sont aussi des formidables outils d’échanges, de découvertes, d’apprentissages, de partages et de communications. On peut même s’y faire de vrais amis, aussi… C’est juste qu’il faudrait les rendre “non gratuits”, afin d’éviter cette “nécessité” de les rendre addictifs, et intrusifs, afin de les faire devenir “rentables”…

Parmi les avantages de Facebook et de LinkedIn, entre autres réseaux:

  • Conserver et faciliter la gestion de son réseau: 150 est le nombre de personnes que nous arrivons à gérer dans un cercle relationnel (nombre ‘magique’ de Dunbar). Via des réseaux Sociaux, je conserve des liens, qui seraient perdus. J’en retrouve aussi. Et je peux en nouer de nouveaux. (Mon réseau Linkedin ce jour 2898 contacts, sans soucis, si Microsoft n’avait pas supprimé les tags)
  • Ne plus avoir besoin de gérer un carnet d’adresse et de téléphones et emails. Je n’ai qu’à aller voir sur Facebook pour l’appeler… En plus, s’il change d’email, ou de téléphone, je retrouve l’information “à jour”.
  • Communiquer de façon plus efficace, en groupe, grâce au micro-blogging

Et il y a aussi la capacité de véhiculer des TrueNews, censurées par des autorités abusives ! Ou des lobbies économiques tout puissants… ?

Cette causerie réflexive a été initiée avec l’association eMITIC en Suisse romande, en collaboration avec CloudReady et FairSocialNet.ch

— Facebook

Est en réalité devenu l’outil de “papa et maman” et “has been” pour les enfants. Les plus jeunes n’ouvrent plus de compte chez Facebook. Ce dernier a réagi, en rachetant Instagram, puis Whatsapp.

A noter les pratiques de Facebook d’étendre les expositions à chaque renouvellement des conditions, que tout le monde accepte sans les relire… Il faut repasser en revu les autorisations, et tester avec un compte “étranger” et un compte “amis”, la façon dont se présente le profil et toutes les informations (attention aux relations familiales, vous ne publiez rien, mais vos enfants et cousins s’annoncent en clair, et s’affichent alors sur votre propre profil, pour rendre visible toute votre famille !)

Notre projet http://Responsibility.digital souhaiterait rendre visible les abus des services “en ligne”, surtout “gratuit”.

— Tiktok/musical.ly

Fait fureur, chez des jeunes filles plus particulièrement, et de plus en plus jeune…

Racheté par Tiktok (Chinois): Août 2018

Et l’application, de fabrication chinoise, qui était autorisée à 12 ans, a été relevée à 13. Elle devrait inclure une détection de visage, pour déterminer un âge inférieur… Cela ne semble pas décourager les jeunes filles dès 8 ans.

Ce qui est impressionnant, c’est l’adoption massive, par les filles vs les garçons. A l’heure où on nous demande une autorisation écrite pour partager des photos même par email, nos gamines dansent en vidéo, éventuellement ‘live’, sur les réseaux publics…

— Instagram

A été racheté aussi par Facebook, en 2012, pour 33 $/profil.

Tableaux CC-BY, source Pascal.KOTTE@CloudReady.ch

Plus d’infos sur les impacts du Bigdata social et des IA, ici: http://BigData.CloudReady.ch

— Le cas WhatsApp !

Enfants ? Interdit au moins de 16 ans désormais !

Sauf autorisation parentale. Un enseignant valaisan confiait à la radio RTS, qu’il ne savait pas que c’était déjà limité à 13 ans, avant de devenir interdit au moins de 16 ans… C’est à bannir pour les raisons ci-après… Alternative:

Mais pas sans un contrôle adulte, même si dès 10-12 ans, l’enfant doit pouvoir disposer de canaux intimes avec ses propres relations “réelles”, mais uniquement après un apprentissage de base sur les risques et les bonnes pratiques sur Internet. L’utilisation de solutions libres ne limite en rien les risques inhérents à la mise en relation avec des inconnus nuisibles, voir dangereux.

Concernant Whatsapp, l’outil a été massivement utilisé pour faire élire le nouveau président “un peu extrémiste” du Brésil… Des réseaux sociaux, ou des outils de manipulation massive ?

Pourquoi bannir Whatsapp, au lieu de faire autoriser par un tuteur légal ? cf. http://whatsapp.kotte.net ! En clair, même à plus de 16 ans, fuir Whatsapp !

Honnêtement, j’utilise Whatsapp comme tête de truc, mais les mêmes questionnements devraient se poser pour tous les autres, Google inclus…

Voir aussi : 2019–03–02 merci Rafael Munoz

Bon petit problème, c’est pas aussi ouvert (Libre & open source) que Signal, mauvaise pioche, mieux valais installer ses propres services Signal en Suisse, hébergés par nos autorités… https://threema.ch/fr/faq/source_code.

— Linkedin

On n’a pas eu le temps de l’aborder, mais de nos jours il semblerait que pour décrocher un emploi, il faille disposer d’un profil Linkedin. Cela va dépendre du type d’emploi, mais il est vrai que certains employeurs, ne recruteront qu’à travers cette plate-forme qui est en train de devenir un outil ‘bien commun’, d’utilité publique… Sauf que cela a été racheté par Microsoft, pour plus de 50$ par profil en 2015. J’aurai tendance à dire ‘ouf’, ce n’était pas par Zucky ! (Facebook). Mais est-ce nécessairement mieux ? On va espérer “moins pire”.

Google job tentait de se positionner aussi, https://jobs.google.com/about/, mais non… Indeed de son côté semble devenir l’inter-médiateur planétaire des annonces d’emplois (Ubérisation des annonces de jobs…?)

A noter que pour les développeurs: Microsoft a racheté 250$ par profil, Github, une sorte de réseau social développeurs, pour partager les codes sources et docs.

— YouTube !

Mais ce n’est pas un réseau social ? Le croyez-vous vraiment ? Google abandonne Google+, son propre réseaux social. Mais YouTube, est une forme de réseau social: 1 to many (1 à plusieurs). Le YouTubeur, et ses fans… C’est plus une approche type forum que réseau social, mais tu peux “suivre” un utilisateur YouTube.

Et YouTube consomme une grande quantité des heures d’écrans de nos enfants. C’est donc un paramètre important à intégrer, surtout que sa bienveillance envers la jeunesse, n’est pas évidente.

Nivellement culturel par le bas ?

Des alternatives ?

Ce sont des alternatives libres et décentralisées. Le point important est d’éviter un WIRE, ou une autre solution ‘propriétaire’, qui se fera de toute façon racheter, en cas de succès, par l’un des GAFAM ! Et on retombera sur les mêmes problèmes. Ou fermera, en cas d’insuffisance (iO de Swisscom, Google+)…

Telegram est moins pire, mais c’est pas top, car pas “Open”. Notre groupe de conseillers numériques recommande de prendre Signal ! Mais aussi les solutions hébergées et mises en oeuvre par des organisations nonprofit. On les retrouve aussi dans le catalogue des alternatives fourni par Framasoft:

Bloguer sur le Net

J’utilise Medium.com, en préférence à Wordpress.com, et voici pourquoi:

Il se posait la question: Bloguer avec un pseudo ? Ou son véritable nom ?

Dans la discussion: Les identifiants même des enfants sont encouragés à ne pas même reprendre les prénoms ! Y compris sur des services recommandés par la HEP. (Merci Sandra).

Notre conclusion est donc de laisser l’enfant agir avec un pseudo à lui, mais en s’assurant que celui-ci n’est pas compromis associé à sa véritable identité, de façon visible sur le Net, et qui n’aurait pas dû être ainsi exposée. Une erreur qui peut d’avérer pédagogique, à tester.

Puis de laisser l’enfant choisir comment il souhaite apparaître “au monde digital”, à partir de 18 ans !

Mais de toujours l’anonymiser avant ses 18 ans (pseudo obligatoire, et pas de photos). Par la suite, ses traces numériques publiques laissées par son pseudo mineur, il décidera avec sa majorité s’il les revendiquera et affichera son pseudo associé à son vrai nom, ou pas. Cette pratique n’est pas à imposer aux parents, qui peuvent décider autrement, mais c’est un bon exemple à montrer.

Pascal Kotté rappelle qu’il est important d’avoir conscience que si ce relatif anonymat est possible pour les internautes “lambda”, il n’assure absolument aucune immunité en termes d’anonymat, pour les autorités, ou des cybercriminels qui se seraient “introduits” par une faille. Ils peuvent accéder aux traces numériques et remonter à la source.

Il est possible de publier plus anonymement, via des journalistes ou des blogueurs qui vont couvrir cet anonymat, comme www.QuincaMarre.ch !

Protéger nos enfants :

Datak

Datak est un serious game de la RTS qui a pour vocation de sensibiliser le public aux enjeux de la protection des données et du Big Data. Il est basé sur 18 mois d’une enquête journalistique menée par l’émission de radio On en Parle. Ce jeu est gratuit.

https://datak.rts.ch/PUBLISHED/fr/presentation-fr.mp4?v3

Les bots et des IA, pour les jeunes enfants avec Smartphone ?

Un article partagé, traduit par Rafaël Munoz

Evidemment, c’est aussi un article qui fait la promotion de Protonmail, je précise que ni Rafaël, ni moi, ne touchons des commissions de ces derniers !

Un alerte a été donnée en France sur les abus, à bas âge !

Pascal Kotté témoignait d’une scène dans le bus, le jour même lors de sa venue: Une mère voulait montrer une image d’un casque pour remodeler le crâne d’un bébé, que la jeune fille de 6–8 ans avait portée elle-même. Google search image sur un smartphone, et elle a trouvé. Mais elle laissa alors le smartphone à l’enfant, pour explorer librement les autres photos découvertes, sans même superviser. Quand sa fille présentait une image ‘particulière’, la mère répondait, “arrête de me montrer cela, tu veux que je fasse des cauchemars ?”, à 2 reprises, en lui laissant librement continuer de regarder…

Chercher l’erreur !

Comment sensibiliser la principale faille éducative du digital

L’ignorance des enseignants est un problème, mais celle des parents, un drame…

La Charte

Une charte faîte avec les enfants, pour éclairer aussi les parents

C’est l’idée que nous avons fait germer de notre séance, pour co-établir des règles et limites dans les usages du digital, avec les enfants, afin de les responsabiliser à se créer leurs propres limites raisonnables à respecter.

Et ce faisant, en la partageant avec les parents. et en invitant les enfants à le partager avec leurs propres parents, parfois pour leur demander de la respecter eux-même (les parents) à la maison.

La feuille est ici vierge, mais on peut partir avec une liste de questions, pour servir de base.

  • ? Combien d’heures par jour/semaine pour jouer/tchater/… C’est quoi, la limite ‘nolife’ ? Et c’est quoi, être ’YesLife’ ?
  • ? En classe, au repas, oui/non/un peu… pas du tout ?
  • FaceBook/WhatsApp/Instagram/TicToc, à quelles âges ?
  • ? Comment introduire de la bienveillance numérique, de la bientraitance ? comment inclure les exclus ?
  • ? Quels comportements peut-on adopter pour mieux-traiter les autres, surtout via la facilité de l’abstraction physique via l’interface numérique ! cf. les 5 accords Toltèques par exemple…
  • ? S’engager pour une collaboration efficace avec les outils numériques ? Faire mieux que Whatsapp, (d’autant que c’est désormais 16+ requis désormais…)
  • ? Exploration des outils, comment ne pas céder à la facilité, et innover pour mieux être et mieux vivre ? Mieux travailler aussi !
  • ? …

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Pascal Kotté
QuickLearn

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.