Etude sur l’enseignement numérique

Nov.2017 Pascal Sieber, Philipp Bachofner et Norman Briner

Pascal Kotté
QuickLearn
3 min readDec 25, 2017

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A la demande de l’Association Suisse des Télécommunications (asut),
une étude a été réalisée sur l’environnement moderne d’apprentissage
et d’enseignement numériques pour les écoles suisses. Les conclusions
de cette enquête seront discutées en janvier 2018 par un groupe
d’experts élargi.

Photo by Marvin Meyer on Unsplash

Nous aurons aussi l’occasion de discuter des nouveaux apprentissages à l’ère numérique dans notre Barcamp du 29 janvier, à l’ISEIG en fin de journée.

Voici l’étude commanditée par l’ASUT:

https://asut.ch

L’ASUT prend une position pour alerter sur un retard

Sur la base d’analyses approfondies et d’interviews réalisées avec des représentantes et représentants du système éducatif, l’étude a mis en évidence que plusieurs projets de numérisation de l’école avaient déjà été menés avec succès en Suisse. Elle a constaté également que les milieux politiques, économiques et sociaux manifestent une grande volonté d’investir dans la transformation de l’école. Il manque toutefois de cohésion pour promouvoir rapidement l’apprentissage et l’enseignement numériques dans l’ensemble du pays. Les projets couronnés de succès résultent souvent d’initiatives isolées et les acteurs concernés n’échangent pas assez entre eux. Résultat: le précieux savoir-faire tiré des expériences réalisées n’est pas partagé et la multiplicité des approches empêche l’adoption de mesures efficaces.

Le document complet

https://asut.ch

Mon analyse personnelle Pascal Kotté

La Suisse, et le canton de Vaud en particulier, mais je reçois des échos de retards similaires de mes concitoyens informaticiens genevois, ont un retard considérable en terme de formations sur la culture numérique dans l’école obligatoire. Nos “digital natif” sortent de l’école à 15 ans, en restant des “digital naïfs”…

Le problème est global, car les révolutions numériques n’épargnent personne, et si en France nous avons des espaces publics pour tous, depuis 2004, en Suisse, seules des initiatives locales comme les www.intergen.ch permettent à tous d’augmenter leur culture numérique. Car ce ne sont pas les formations structurées qui construisent les fondements d’une culture numérique, mais les apprentissages par la pratique, et l’autonomisation dans l’auto-apprentissage.

En Suisse, nous subissons les inconvénients de nos avantages, celle de la décentralisation. La localisation des pouvoirs (éclatement de sa distribution), rend les décisions plus longues. L’étude propose de mettre en réseau les resources. Combien d’expériences de bibliothèques de contenus, se cassent les dents sur les territoires décisionnels en Suisse ?

Les nouvelles humanités numériques, les ubérisations, s’affranchissent des frontières. L’économie contributive est en marche, et le fondement même de l’open source est basé sur des principes de partages ont été mis en route depuis les années 80…

Il est temps de se réveiller en Suisse.

En Suisse, le primaire est sur Macintosh, le secondaire enseigne Winword. Je caricature, mais à peine. Quand j’ai demandé de l’aide à l’association EduTIC.ch pour faire nos ateliers “PC Revival”, ils ne pouvaient pas ! Ils ne connaissent que Apple. Pire même, ces experts ont été mis au chômage technique pendant 10 ans, car Vaud avait décidé de supprimer les cours d’informatique pour les confier à l’ensemble des autres enseignants, en intégrant le numérique dans toutes les matières… Mais sans se donner les moyens de contrôler la maturité numérique de ses enseignants, ni de l’améliorer…

J’ai mis un Pilote de test de QD, http://Quotient.digital, je mets au défi d’y soumettre les 4700 enseignants Vaudois, et leurs élèves…

Le Canton nomme certains cours numériques: Des “Bains informatiques”, comme si en les plongeant dans le numérique, entièrement, pendant un jour, voir quelques, cela compensait…

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Pascal Kotté
QuickLearn

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.