La santé et le numérique

Un article intéressant de notre ami Michel

Pascal Kotté
quincamarre
4 min readMar 28, 2018

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Santé connectée, les dernières innovations: (Demoniak.ch)

En résumé, la santé connectée, c’est bien ?

Oui, on peut dire que cela apporte une plus grande visibilité sur notre état de santé et sur les suivis à devoir prendre en considération au quotidien. Il n’est pas aisé pour tout le monde de faire attention à sa santé, d’autant plus quand on a une pathologie spéciale (hypertension, diabète, etc…). Les outils permettant de connecter le tout avec une vraie analyse quotidienne aide sans le moindre doute les patients ayant besoin d’une attention particulière. Mais comme dans tous les cas de partages de données, inquiétude sur la confidentialité et l’usage de ces données inquiètent le plus grand nombre d’usagers. Cela fait partie d’une approche plus saine avec son médecin et une précision que seul des études de laboratoires, sur plusieurs personnes et plusieurs cas, échantillonnés sur des années, permettant de donner des solutions et des traitements adaptés. Le partage des données est avant tout dans ce but. A nous de toujours bien nous en assurer.
(Michel Aguilera) source: https://www.demoniak.ch/sante-connectee-les-dernieres-innovations/

Enfin de la prévention !

Comme nous le racontait Christian Lovis à la conférence annuelle OT-LAB à l’époque, en 2016 ? Nous avons progressé partout en médecine, sauf en prévention… Il nous indiquait que les hôpitaux allaient devenir des Datacentre, et que les malades “monitorés” par leurs objets connectés, seraient invités (ou convoqués ?) par des analyses “Big data”, pour leur proposer de prendre des actions préventives, le “Deep Learning” ayant détecté des risques et proposant des contre-mesures anticipées !…

Un bon moyen d’augmenter sensiblement nos espérances de vies…

Perspectives

Le problème n’est pas sur la confidentialité des données, mais sur leurs gouvernances. Avec un petit tour de prestidigitation, on va vous faire croire qu’elles sont sécurisées, et confidentielles. Mais si nous restons en Gouvernance spéculative, alors, nous sommes plus rentables en étant malades pour certains, et plus assez pour d’autres, mais lesquels décident ? Sous gouvernance ‘spéculative’, il est nécessaire de supprimer les conflits d’intérêts pour progresser, ou de changer nos modèles d’affaires. Par exemple, enrichir nos laboratoires et structures médicales, quand nous sommes en bonne santé, et les appauvrir, les sanctionner, quand nous sommes malades…

La campagne chinoise médiévale: le médecin est payé quand le paysan peut travailler et produire. Quand le travailleur tombe malade, le médecin doit soigner, gratis ! Depuis des siècles, hygiène alimentaire, tai-chi, propreté, exercices, médecines douces chinoises, acupuncture, et autres solutions…

Mais revenons à nos données

Nos données valent de l’or, c’est d’ailleurs considéré comme le nouvel ‘or noir

Adieu le pétrole, bonjour le ‘Big data’…

Dormez tranquille braves gens ! Vous n’avez rien à cacher !

Vraiment ?

Mais alors, pourquoi les données de votre voiture qui seront toutes munies d’une boîte noire, peuvent être saisies par votre police, et votre assureur, sans avoir besoin d’une autorisation d’un juge ?

A noter que je suis favorable à ce qu’un chauffard puisse se faire dénoncer par sa propre voiture, mais à la condition que ce soit un “juge” qui le demande. Pourquoi ? Pour la même raison qu’on ne peut entrer chez vous, perquisitionner, sans une autorisation du “second pouvoir”, et non sur simple décision du “premier pouvoir” ! Car sinon dérapages incontrôlés garantis, croyez-vous que l’humanité soient entrée dans une ère de bienveillance ? Presque… Pas encore.

Surveillance massive automatique et systématique, autorisation légale d’intrusion dans nos systèmes numériques, exploitation de nos données pour un ranking social calculé en Chine… Ou donc l’humanité se dirige-t-elle ?

  • Vers plus de libertés ?
    (réduction de nos rôles et activités, contrôlées par des ERP, nous réduisant au rôle ordonné, contrôles parentaux, puis d’adultes…)
  • Vers plus d’intelligences ?
    (régression de l’effet Flynn, en Europe et US…)
  • Vers plus de bienveillance ?
    Évoluons-nous vers plus de confiances, ou vers plus de contrôles ?

No way ! Il n’y a pas 36 chemins…

Ma proposition, monter une coopérative avec nos propres données, contrôlée par les usagers, avec un regard de l’état sur la gestion, mais pas sur les données… Une commission éthique négocie les conditions pour faire de l’Open Data, gratuit (état), ou payant (GAFAM) selon qui et pourquoi. La Coopérative assure l’anonymisation pour les études, avant de transmettre…

La confiance, n’exclue pas le contrôle, mieux:

Trust by design !

Et si on causait un peu de nos gouvernances ? nous rejoindre ici

Et ici pour s’inscrire au participatif financier pour leur venue (#DataGueule) en Suisse

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Pascal Kotté
quincamarre

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.