Facebook et Cambridge Analytica

Abus des données ? Fallait pas les donner !

Pascal Kotté
Responsibility.Digital
5 min readMar 21, 2018

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http://join.responsibility.digital

En réalité, les conditions, acceptées par tout le monde, autorisent de toute façon Facebook à faire ce qu’il veulent y compris de revendre des données “non public” sous sein privé. Ils s’engagent juste à ne pas les rendre publiques, c’est tout !

Ce procès est perdu d’avance… Mais c’est une pifométrie personnelle !

Avec la nouvelle loi GDPR sur l’Europe par contre ?… On peut espérer ! Mais c’est à partir du 25 mai seulement.

Lors de notre Hackathon: https://www.meetup.com/fr-FR/tech4goodLIN/events/247810698/ le 13 avril ! (BATTELLE Genève), Jacques Guyot nous a témoigné ne jamais communiquer sur Facebook, que des informations “publiques”, et rien du domaine du privé.

Une recommandation que je soutiens et applique moi-même, mais nos penchants et orientations culturelles et politiques, peuvent difficilement rester confidentielles, et sont considérables comme publics. Dès lors, l’exploitation massive de nos données et traces numériques sur le Net, permettent des orientations et réorientations afin de manipulations de masse. Ce qui ne change pas dans le comportement de nos sociétés depuis des millénaires. Les techniques changent, et les risques énormes, à cause de la vitesse (quasi instantanéité, non réversible) en plus de passer à une échelle planétaire.

No comment !

Pourquoi croyez-vous que j’ai banni WhatsApp ?

Pourtant, Facebook se montre très peu coopératif pour délivrer des données, du moins avec les autorités suisses: Je cite une revue de presse de LaLiberté:

SonntagsZeitung: Facebook ne se montre pas très coopératif lorsqu’il s’agit de requêtes de la justice. De 2013 à mi-2017, les autorités suisses ont envoyé 361 demandes de données à la société américaine. Cette dernière a refusé son aide dans 253 cas, soit les deux tiers, souligne la ‘SonntagsZeitung’. Le journal alémanique s’appuie sur les conclusions du dernier rapport de transparence publié par la firme de Mark Zuckerberg. Dans la plupart des cas, les autorités exigeaient de Facebook des informations telles que des adresses e-mail ou des adresses IP. Une majorité des requêtes émanait de l’Office fédéral de la police et concernait des soupçons de terrorisme.

Mais c’est quoi cette histoire ?

Quoi ?

En suisse, seul 6 ressortissants, auraient rempli le fameux formulaire d’agrément pour participation à cette étude “This is your Digital Life”, mais comme nous avons aussi des amis “hors” de la Suisse, nous sommes 29200 suisses a avoir été touchés :

Si vous souhaitez savoir si vous en êtes: C’est ici:

Ni moi, ni mes amis n’ont été exposés ! Ouf ;-) Pour mes amis… Car moi, je n’ai rien mis de ce que je souhaitais cacher, sur Facebook :) Quoique…

Il ne semble pas !

Selon nos rapports, ni vous ni vos amis ne vous êtes connectés à This Is Your Digital Life.
Par conséquent, il ne semble pas que This Is Your Digital Life ait partagé vos informations Facebook avec Cambridge Analytica.

Qui ?

Facebook est bien entendu le premier interpellé, mais Cambridge Analytica, propriété principale de Robert Mercer, des ‘Hedge funds’ “Renaissance Technologies”, n’a pas tellement de soucis à se faire: Ils vont faire sauter l’intermédiaire GSR (Global Science Research), fondé par le Dr Kogan, dont le site n’est déjà plus accessible (ce jour).

Je résume: C’est GSR les méchants, nous avons immédiatement supprimé toutes les données (preuves) dès que nous avons été contacté par Facebook pour nous annoncer que nous détenions des données collectées irrégulièrement.

Il n’empêche évidemment que CA commercial et SCL Elections (oui, il a a multiples entités), se seraient probablement passés de cette publicité (quoique…) et que cela leur coûte et coûtera beaucoup.

Positions

Apple a beau jeu, d’annoncer disposer de beaucoup de données des ses utilisateurs, de pouvoir faire des abus similaires et de se l’interdire. Mais Facebook ne vend pas des équipements numériques ! Mais je ne doute pas qu’Apple prendra toutes les mesures commerciales nécessaires pour se développer, ou survivre, en limitant strictement sa déontologie à rester dans la légalité.

A mon avis, que des “scandales” ébranlent et forcent des changements de comportements, est une bonne chose. Nous aimerions que cela se fasse de façon plus préventive, et moins curative, avec notre projet http://Responsibility.digital par exemple.

Mais pour la régulation, nous devons défendre nos libertés, en premier lieu: Il existe une solution simple, étendre les respect d’intégrité de l’humain dans sa forme physique et psychique, existant dans nos constitutions, à sa forme numérique ! Juste un mot à ajouter…

Je recommande de rejoindre et supporter l’association: www.Vienumerique.ch

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Pascal Kotté
Responsibility.Digital

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.