Un an et quelques mois après le retour en France : l’heure du bilan ?

Marieisback
3 min readNov 12, 2017

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(Article écrit en octobre 2017 et terminé en différé)

Me revoici donc de retour après quelques mois de silence. Je vous parlais de la nécessité de cultiver un bon état d’esprit au retour dans son pays dans mon précédent article, qu’en est il aujourd’hui ?

Parler de «bilan» est un peu hâtif car finalement tout est en évolution et je n’aime pas ce terme trop réducteur à mon goût. Cependant je ressens le besoin de faire un petit point sur ce cycle d’un an après le retour alors allons-y…

Je vais vous dire la vérité : conserver un état d’esprit positif à tout épreuve m’a demandé beaucoup d’énergie (et j’ai parfois faibli). Je me revois en été 2016, pleine d’espoir, contente de retrouver mon pays. La vie était devant moi et j’allais réussir ma réintégration grâce à mon optimisme à toute épreuve !

J’ai un sentiment mitigé au moment où j’écris ces lignes, qui coincide certainement avec le malaise que j’ai eu à l’heure où l’ouragan Irma a décimé les Caraïbes et était en train de traverser la Floride. J’ai vu les images de Miami Downtown et Brickell sous l’eau, imaginé mes amis ayant dû fuir la ville pour certains, pour d’autres restés cloîtrés sur la péninsule de Miami Beach ou à Cuba, dans leur logement (oui j’ai une très bonne amie qui vit à Cuba). Et rien que d’y penser, je me suis dit, au-delà de l’attachement que j’ai pour eux car je me suis inquiétée, qu’une forme de nostalgie commençait à me gagner.

Accepter qu’une époque est terminée et en amorcer une nouvelle n’est pas simple. Le projet du retour au pays aussi noble et louable soit-il ne suffit pas, sans un projet personnel.

Échanger avec mes camarades revenus de l’étranger m’a beaucoup apporté à ce sujet, et j’accepte que cela prend du temps. Récemment, je me suis réjouie du succès professionnel de mon amie créatrice du groupe «Com’ d’Ailleurs» sur facebook auquel j’appartiens et cela me convainc d’autant plus qu’il ne faut rien «lâcher».

Oui, il faut continuer et avoir la foi. La foi en soi mais aussi cultiver une forme de détermination. Un proche m’a dit récemment : «fais comme si avancer dépendait de ta survie, que tu n’avais pas le choix, mets-toi en mode guerrière !». C’est bien le quotidien de nombre de français revenus de l’étranger dans leur pays. On parle peu d’eux et beaucoup des expatriés, en revanche, alors que pour certaines personnes qui reviennent, c’est bien le grand saut vers l’inconnu.

Par contre, me concernant, me placer en mode survie serait un peu radical et cela ne collerait pas. Et ma famille et moi avons eu plutôt de la chance au moment du retour (logement en location trouvé dans un délai raisonnable, un des deux conjoints en poste). Je préfère donc plutôt parler des méthodes qui partent du mot : envie. La technique consiste à se projeter et à vivre d’une certaine manière la vie à laquelle on aspire ! Alors ok, on ne peut pas flâner à la terrasse d’un café tous les midis, ni s’offrir un objet tant convoité dans une vitrine, ou encore que sais-je décider qu’on va prendre le transsibérien jusqu’à Pékin en passant par la Mongolie (un jour je le ferai).

En revanche, on peut décider de passer à l’action dans des petites choses et de lister ses victoires. Ces victoires quotidiennes, professionnelles ou non qui nous apportent et nous font avancer. Et puisqu’il m’est impossible de faire un choix, il faut continuer à mener de front tous mes projets, en priorisant non pas un sujet mais plutôt un événement, en fonction de «l’actualité». Pour ma part, c’est garder de la motivation après plus d’un an à la recherche d’emploi tout en me formant et en bloguant sur instagram et facebook.

Merci de me suivre et à bientôt !

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Marieisback

De Paris à Dijon, en passant par Miami, Lille et l'Auvergne, j'ai déménagé 5 fois en 10 ans. Je vous raconte ces changements et mon évolution.