L’ICE BREAKER
Ou l’art de la propulsion
L’ice-breaker est tout sauf un gadget. Chez Rocket Labs, nous avons réinterrogé cette pratique, afin d’en saisir toute la complexité et de proposer nos propres recettes. Nous en avons profité pour changer son nom : avec nous, ce sont des « Momentum ». En deux minutes, ils propulsent les participants sur la bonne trajectoire. Explications.
« L’ice-breaker, c’est tellement fun, ça doit être super facile. » Voilà le piège dans lequel il est facile de tomber. L’ice-breaker, ce moment où tout le monde se détend, impose préparation bien réelle et véritable maîtrise. Tout un art ! Devant lequel nous avons dû admettre nos erreurs, lâcher nos présupposés et relever nos manches. « Au début, je pratiquais l’ice-breaker en improvisant, raconte Mario Esposito, notre Sprint Master Je reprenais des modèles que j’avais expérimentés en tant que participant et qui m’avaient bien plu. Et là, le flop. Je l’ai senti tout de suite : les participants étaient frustrés, déçus. Voire, dans les situations conflictuelles, j’obtenais des blocages supplémentaires… Tu proposes un ice-breaker pour stimuler une réflexion collective et tu te retrouves avec un groupe mal à l’aise. Difficile de remonter la pente, ensuite ! »
“Ce qu’on propose aujourd’hui fonctionne justement parce que nous avons expérimenté — et analysé ! — de mauvaises pistes.”
À la conquête du brise-glace idéal
Inspirés par la sagesse de Maître Yoda — « le plus grand des maîtres, c’est l’échec » — nous savons qu’il n’y a pas de blocage définitif, seulement des solutions à envisager. Donc, nous nous sommes mis au travail. Au cours de cette quête, nous avons réalisé l’importance de plusieurs facteurs. Le premier : ce moment est tout sauf un détail. Il doit faciliter les prises de conscience de ce que chacun doit activer en soi pour que l’atelier fonctionne. Tout cela, sans avoir à l’expliquer ! L’expérience doit donc être particulièrement probante. Le second : cette séquence nécessite la même préparation que le reste de nos ateliers. En la matière, le copier-coller n’a aucune chance. L’évidence était là : il nous fallait nos propres ice-breakers. « J’avais compris que je ne pouvais pas juste reprendre ce que j’avais vu, explique Mario. Il fallait que j’élabore ma recette. L’inspiration, je l’ai finalement trouvée dans les jeux vidéo. Un enseignement extraordinaire, car tu t’aperçois qu’au début, tu as envie d’avancer, de suivre le personnage qui te guide et tu joues en même temps que tu découvres les outils, les objectifs. C’est ce modèle que j’ai suivi pour designer mes ice-breakers. »
Objectif atteint : nos Momentum font toute la différence
Au cours de nos Rocket Sprints, nous avons besoin d’ice-breakers qui installent une ambiance bienveillante, dynamisent, distillent de la synergie, programment un état d’esprit créatif ou alignent les visions. Lourde charge pour un si petit moment ! Exit les ice-breakers : nous avons imaginé les « Momentum ». Adaptés au contexte et au public, conçus dans la perspective de la séquence qui suit, ils produisent des résultats puissants. Une dynamique qui se ressent à la fois dans la qualité des livrables finaux et dans l’ambiance de groupe instaurée.
“La puissance de nos Momentum est cachée derrière leur extrême simplicité. Comme le secret d’une bonne crêpe !”
On vous fait un dessin
« En phase d’idéation, j’ai besoin d’impulser la créativité. J’utilise Lego For Crea, une technique inspirée du théâtre d’impro, détaille Mario. Avec une poignée de Lego, je demande aux participants de réaliser ensemble un objet, en deux minutes. Ils n’ont pas le droit de se parler et doivent utiliser une ou deux pièces avant de passer le support à leur voisin. En manipulant, en voyant l’objet se former, chacun va accepter les idées des autres, lâcher prise. Et tout le monde est alors dans l’attitude idéale pour être créatif, en groupe. » À l’inverse, lorsque la séquence va chercher à aligner la vision des participants, il faut que chacun saisisse l’importance de l’expérience personnelle dans la diversité des points de vue pour être ensuite en mesure de produire des idées communes. « Dans ces cas-là, j’utilise Dessine-moi une pomme. Chacun a pour consigne de dessiner le fruit, en deux minutes. Au moment du partage, la variété saute aux yeux : pas une seule pomme ne ressemble à une autre. Je peux aussi m’appuyer sur Jolie prairie. Je donne de premières consignes pour que les groupes en dessinent une. Puis je recueille les dessins. Et je les redistribue, tant que je n’obtiens pas la Jolie prairie que j’ai en tête. Au fur et à mesure, les participants me questionnent de plus en plus précisément sur mes attentes : éléments, disposition dans l’espace, couleurs. Ils sont prêts. »
« À travers ces micro-expériences, chacun saisit que, pour approcher la satisfaction client, il faut avant tout rentrer en empathie, poser des questions, co-construire. »
Opération propulsion réussie
Nous disposons aujourd’hui d’une vaste palette de Momentum. Tous nous permettent en quelques minutes, selon le besoin, de mettre en condition, de reposer les neurones entre des phases très productives, de prendre la température du groupe. « Je mobilise mes Momentum comme autant de petits crochets pour ouvrir des portes, explique Mario. En un instant, je revitalise le groupe, je donne une atmosphère fun et bienveillante. D’ailleurs, une chose assez dingue se produit et prouve que ça fonctionne : les participants se mettent à justifier avec une énergie incroyable leurs créations les plus loufoques. » Le déclic a opéré : chacun a ouvert son esprit au regard des autres, à la créativité, au lâcher-prise. Et tout s’accélère.
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