Let’s move.

jean-baptiste vachon
Saentys Lab
Published in
2 min readMay 31, 2017

C’est fait on déménage.

On va quitter le confort bourgeois des bureaux historiques rue pierre corneille pour un des bâtiments les plus emblématiques de Lyon, le garage Citroën rue de l’université.

Il y a tout de même une subtilité dans ce changement de lieu de travail, en effet nous passons d’un bureau privé à un espace collectif de travail : le bien nommé « coworking ».

Je ne vous cache pas qu’au premier abord j’étais assez perplexe (et sur certains points je le suis toujours). Sur le papier c’est séduisant : des gens « cools », des espaces « cools », des déco « cools », des services « cools », au final du cool à tous les étages (enfin surtout au 5ème pour le coup). Cependant dans cet océan de Coolism, de new-techs, de start-up, de hacking et de toute une panoplie de néologismes anglicisés certains nuages apparaissent à l’horizon :

- Quelle intimité quand la quasi totalité des espaces est vitrée et donc vous invite sournoisement à lorgner chez les autres, en se retrouvant en permanence le poisson rouge étrange de quelqu’un d’autre ?

- Quel message envoyé aux clients quand on passe de bureaux à des espaces partagés ?

- Quel message envoyé aux équipes quand le choix de déménager a découlé du constat d’un manque de place évident dans les bureaux actuels et que, au final on se retrouve dans des box privées à la surface limitée.

- Quelle pertinence que ce choix d’univers collectivisé et donc normalisé, où chaque entité se noie dans l’univers développé par la marque de coworking, alors qu’en tant qu’agence de communication, cultiver notre identité, notre différence et notre atypisme est une des principales clefs pour émerger.

Le tableau semble assez noir me direz-vous, que nenni ! Je me fais juste l’avocat du diable afin de freiner les poussées euphoriques de mes compagnons d’aventure.

Alors oui, bien sûr nous allons rencontrer plein de gens, nous allons tester les nouveaux modes de travail et ainsi se rapprocher encore plus de notre cœur de cible, nous pourrons profiter de multitude d’opportunités business et partenaires potentiels sans parler du vecteur de notoriété d’être dans un des espaces les plus « hype » de Lyon.

Mais ce que je retiendrai le plus c’est que grâce à cette démarche je suis forcé une fois de plus de sortir de ma zone de confort et je considère qu’en tout état de cause c’est un service que l’on me rend, tel un capitaine de caravelle je m’en vais découvrir un nouveau monde et cette démarche me permettra de découvrir des nouveaux horizons extérieurs mais surtout intérieurs.

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