Retour sur les 3 premières semaines
de « l’expérience coworking »

jean-baptiste vachon
Saentys Lab
Published in
2 min readJun 22, 2017

La phase d’acclimatation étant passée nous pouvons dresser un premier bilan :

Un point non négligeable dans ce contexte « The France is Lava » est que la climatisation généralisée nous permet dans une certaine mesure de ne pas devoir souffrir de sudation incontrôlée et abondante alors que le reste du pays va bientôt atteindre le stade vaporeux.

Sorti de ça, à titre personnel je m’habitue doucement à ce nouvel environnement, tel Mowgli revenu parmi les hommes après sa folle escapade avec Baloo et Baghera.

Certains points restent quand même des énigmes pour moi : les portes sont des zones de danger extrême, sans visibilité il vous suffit d’avoir une tasse de café brulant à la main et qu’un coworker soit 10 secondes en avance sur vous de l’autre côté et votre journée démarrera sous les meilleurs hospices : bouillante et tachée.

Autre élément, encore les portes mais cette fois ce sont celles des espaces bureau, elles sont absolument démesurées et une fois ouvertes condamnent votre collègue le moins bien placé aura le privilège de jouir d’une zone d’expression d’environ 50 cm2, des espaces optimisés, mais pas tous quoi… Là où je m’interroge d’autant plus c’est que des portes coulissantes (bien plus pertinentes pour gagner de la place) sont présentes à d’autres endroits mais restent constamment ouvertes, c’est à se demander si des ergonomes ont testé les espaces avant que les clients, pardon les coworkers prennent possession des lieux. Et encore je vous épargne les chutes inopinées des cactus géants qui jalonnent les couloirs et transforment n’importe quel déplacement en test de réflex grandeur nature.

Soit, ok, il y a quand même du positif. Les espaces communs sont agréables, l’ambiance est très bonne, (trop bonne ?), les cafetières de café filtre sont mes madeleines de Proust perso et me ramènent à mes étapes sur les aires d’autoroute canadiennes (ha l’americano de chez Tim Horton), les réunions improvisées dans un espace différent à chaque fois nous permettent d’amener un peu de fantaisie et de variété à nos relations qui s’enfonçaient dangereusement dans la monotonie du quotidien.

En conclusion, l’équipe semble s’y plaire malgré le bruit des salles de réunion bien trop proches (point que je soulèverai dans un prochain texte, il faut en garder un peu sous la semelle comme dirait mon cordonnier) et pour moi c’est le principal, comme je l’ai dit aujourd’hui je n’aime pas le changement mais je m’adapte facilement. L’esprit de contradiction c’est un sacerdoce.

--

--