9h

“Un réveil à 7h
Des snoozes jusqu’à 8h
Le temps de rassembler mes esprits
8h30 je quitte mon lit
Mes culottes sont déjà dans quel tiroir ?
9h moins le quart
Mince, je suis en retard !
J’ai oublié mon sandwich, mais j’en deviens un entre les portes du métro
Un “désolée” gêné, une fois arrivée au bureau
Ça tapote sur l’ordi en s’empiffrant de chocolat
Une fenêtre sur le côté avec une vidéo de chats
Enfermée la journée
Avaler à midi de la soupe lyophilisée
Ma pauvre cervelle
Échauffée par les tableaux Excell
17h30 fin du travail, je sors
Heureusement qu’on est en heure d’été
Je peux encore voir au moins la lumière de dehors
Et la pollution de l’heure de pointe humecter
Je rentre chez moi
Mon salaire partira
Dans le frigo et le toit
Sous mon oreiller
Je m’en vais rejoindre Morphée
C’est ma vie de civilisée.
Ça tourne en boucle à chaque crépuscule
Peut-être qu’un jour je rencontrerai Morpheus qui me fera avaler une autre pilule
Que celle que je prends
Pour ne pas donner vie, car je n’ai pas le temps
Peut-être qu’un jour je me réveillerai
Et je m’en irai tout plaquer
Et ne pas me faire dicter ma destinée
Raser la table ?
Non, je préfère être stable
Donc je rase les murs
Il faut être mature
Et accepter qu’on nous chapeaute…
Demain, 9h, sans faute.”