School boulet

Safia B.
Safia fait des slams
2 min readNov 22, 2017

A ce qui parait, on me trouve sociable

J’aurais de la discussion agréable

Il m’est déjà arrivée

D’être complimentée

Et même enviée

Pour mon mon style oratoire

Mais laissez-moi vous raconter mon histoire

Avant je n’avais pas d’amis.

Qu’est ce qu’ils étaient cruels, ces petits

Dans une école en uniforme pour ne pas faire de différence

Mais cela ne servait à rien si la couleur de ta peau étaient une évidence

Si ce n’étaient pas les moqueries, c’était l’indifférence

Celle qui t’isole, qui t’affame

De relation sociale

Je ne parlais quasiment pas

Que je connaissais plus le son de ma voix

Je m’étonnais de l’entendre lors de mes rares questions posées

Que je faisais preuve de courage de parler

Qui était synonyme d’angoisse

Avec les rires derrières qui me froissent

Et le prof qui répondait que ma question était stupide

Mon regard devenait vide

Et je m’enfermais dans mon silence

Et puis je découvris que mon stylo était une lance

Je me découvrit poète dextre

J’écrivais mes premiers textes

Sur le verso de mes interros de latin

Où j’obtenais 4 sur 20

Ca redoublait d’effort dans les études

Pour ne pas doubler et quitter au vite la solitude

Arrivée à l’unif, adieu l’école blanche bourgeoise

J’efface l’ardoise

Les cercles, les débat les conférences

Les amis qui acceptent comment je pense

Que je m’exprime,

C’est cela qui prime

Peut-être pour cela que j’ai choisi d’étudier journalisme

Bon là pour le moment je slame, toujours pas stable dans un emploi

Même au moins je suis là, je fais entendre ma voix

Ce n’est que partie remise

Elle est loin la fille soumise

Qui avait peur, même au téléphone

être entouré de bonne personne

Celles qui te rappellent

Que tu comptes pour elles

C’est vital

Et bien plus viral

Que des j’aime sur instagram

Ceux qui t’aiment malgré ta franchise sans filtre

Qui ne te jettent comme un café-filtre

Après avoir tout pris de ton arôme

Ca existe tant chez les adultes que chez les mômes

Car ya les mots qui blessent et déchire ton âme

Et ceux qui t’illuminent qui ont fait de moi ce petit bout de dame

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